À moins d’un mois des élections européennes, les représentants creusois du Modem et du parti Renaissance cherchent à convaincre les électeurs avec l’aide de l’ancien député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau.
Occuper le terrain autant que possible. C’est ce à quoi s’attellent les représentants creusois de la majorité présidentielle. « La grosse crainte, c’est que le taux d’abstention soit massif, s’inquiète l’ancien députe LREM de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau. On sait très bien à qui profite l’abstention. » En marche contre une extrême droite qui caracole en tête des sondages mais aussi contre une polarisation du débat politique que les représentants creusois veulent prendre à contre-pied. Tant bien que mal.
Contre les extrêmesEn soutenant la liste de Valérie Hayer, Eric Daubechies, président du Modem de la Creuse ou encore Alexia Monnet, à la tête du comité départemental du parti Renaissance, souhaitent une Europe « encore plus forte » qui ne peut admettre quelconque compromis avec quelconque extrême. Pour s’en convaincre, ils peuvent désormais compter sur le soutien de l’ancien député de la Creuse, bien qu’il puisse admettre avoir certaines divergences avec des collistiers de la liste de Valérie Hayer. « Je peux comprendre que certains agriculteurs puissent se tourner vers le RN. Mais c’est ce même parti qui souhaite une renationalisation de la PAC, c’est exactement contre cela que les agriculteurs ont manifesté en janvier. Le vote RN, c’est l’assurance d’une Europe qui ne fonctionne pas. »
Pour « maximiser le score de Renaissance », les représentants creusois veulent continuer d’occuper le terrain, avant d’accueillir début juin la ministre chargée des Relations avec le Parlement français, Marie Lebec, pour une réunion publique. Cela sera-t-il suffisant pour convaincre les électeurs creusois que la liste de Valérie Hayer est la « bonne » face à celle d’une extrême droite à qui pourrait bénéficier l’abstention et à une autre socialiste « guidée par LFI » ? Et de surcroît, pour prouver aux citoyens que la majorité présidentielle n’est pas la cause de cette polarisation du débat politique ?
Vincent Faure
