Garantir la fluidité des déplacements pendant la période des Jeux olympiques dans la capitale. C’est le véritable casse-tête sur lequel planche le comité d’organisation des JO depuis des mois.
D’autant que les organisateurs sont contraints de composer avec d’autres variables censées garantir une sécurité maximale autour de l’évènement qui devrait attirer pas moins de 15 millions de visiteurs. L’Express vous donne quelques conseils pour vous déplacer le plus sereinement possible dans Paris cet été.
Parmi les solutions trouvées, la mise en place d’un QR code, disponible depuis ce lundi 13 mai. Certains Parisiens ont d’ailleurs reçu une alerte à 20 heures hier, envoyée par le ministère de l’Intérieur, afin de les avertir du lancement de ce dispositif. Popularisée pendant la crise sanitaire, cette technologie permettra d’accéder aux périmètres sécurisés. Pour l’obtenir, il suffit de s’inscrire sur une plateforme en ligne.
Mais tout le monde n’est pas éligible au QR code. Seuls les résidents, travailleurs et visiteurs qui ont un billet pour les Jeux olympiques pourront s’en procurer un. Quelques dérogations existent néanmoins : en cas de convocation judiciaire ou de rendez-vous médical par exemple. Il sera également possible d’accéder au musée du Louvre en téléchargeant le QR code sur la plateforme dédiée.
La demande peut s’effectuer pour soi-même et pour son véhicule motorisé, sur présentation d’une pièce d’identité, mais également d’un justificatif de domicile pour les résidents et d’un contrat de travail pour les travailleurs. S’il est possible de télécharger le QR code depuis lundi 13 mai, celui-ci ne sera pas utile avant le 18 juillet, date du début de la période de préparation des JO de Paris.
Ainsi, à compter du 18 juillet et pendant toute la période des JO de Paris, le QR code sera indispensable pour circuler dans les zones grises, dites "Silt" (Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme) et les zones jaunes dans lesquelles il sera interdit de circuler en véhicule motorisé.
Concernant les zones soumises à des restrictions de circulation, celles-ci évolueront entre deux périodes préétablies. Ainsi, du 18 au 26 juillet, seront fermés à la circulation les bords de Seine, du XIIe au XVIe arrondissement côté rive droite, et du XIIIe au XVe, côté rive gauche. Le périmètre de sécurité s’étend à la quasi-intégralité du XVIe arrondissement à compter du 27 juillet. La zone Silt recouvrera par exemple l’intégralité de l’avenue Kléber, depuis la place du Trocadéro jusqu'à l’Arc de triomphe.
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— Préfecture de Police (@prefpolice) March 1, 2024
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Certains véhicules pourront toutefois obtenir des dérogations afin d’accéder aux zones fermées à la circulation. C’est par exemple le cas des véhicules de riverains ou de professionnels juridiques, à l’instar des huissiers, juges ou encore avocats. Les camions de ramassages d’ordures pourront également circuler à l’intérieur des périmètres de sécurité, de même que les véhicules "de résidents dans des hôtels disposant de parking situé hors voie publique", précise le ministère de l’Intérieur.
A défaut de figurer parmi ces catégories, il est évidemment fortement conseillé d’utiliser les transports en commun. La mairie de Paris appelle les visiteurs "à éviter de prendre la voiture" et à préférer le métro, le bus ou le tram. D’autant que "les 25 sites olympiques et les 17 sites paralympiques seront tous accessibles en transports", assure la mairie.
En outre, 400 navettes gratuites seront déployées sur les sites des Jeux en grande couronne (Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines, Vaires-sur-Marne) et à Paris ouest (Roland-Garros et Parc des Princes) pour les spectateurs. Pour les trouver, la Ville de Paris a mis en place une signalétique spéciale de couleur rose, de sorte à fluidifier les déplacements.
Certaines stations de métro, "se situant directement aux abords des périmètres de sécurité", seront toutefois fermées jusqu’au 21 septembre. C’est le cas de "Concorde", qui ferme ses portes dès le 17 mai, un mois jour pour jour avant "Tuileries". Enfin, la station "Champs-Elysées Clemenceau" sera également inaccessible à compter du 1er juillet. A l’exception du 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture, les lignes de bus, qui traversent les deux périmètres de sécurité, continueront de circuler. Des déviations sont attendues.
Si elle promet "un plan de transports sur mesure", avec une offre renforcée "jusqu’à plus de 70 % sur certaines lignes très fréquentées", à l’instar de ligne 9 du métro, et des RER A et C, la mairie de Paris encourage Parisiens et visiteurs "à penser la mobilité autrement". En filigrane, opter pour des trajets à pied ou à vélo. "La marche à pied reste la plus fiable pour s’assurer du temps de trajet", précise la mairie de la première ville de France.
Par ailleurs, "les opérateurs de Vélib’ (21 000 vélos), de vélos en “free-floating” (25 000) et les loueurs de vélos parisiens (5 400 vélos) renforceront leur offre et des places de stationnement seront ajoutées". Sans oublier d’afficher fièrement ses plus de 400 kilomètres de pistes cyclables.