Peu après minuit, des frappes ont retenti dans différents secteurs de la bande de Gaza, où plus aucun endroit n’est "sûr", alerte l'ONU. Le gouvernement israélien qui a annoncé vouloir lancer une vaste offensive terrestre sur Rafah malgré les mises en garde de la communauté internationale, a appelé les 1,4 million d’habitants à quitter la ville située au Sud de l’enclave palestinienne.
Les infos à retenir
⇒ Nouvelles frappes aériennes sur Rafah
⇒ Le Hamas accuse Israël de vouloir "faire capoter" l’accord de cessez-le-feu
⇒ 76e anniversaire d’Israël
Alors que plusieurs localités gazaouies ont été visées par des frappes israéliennes dans la nuit de dimanche 12 mai à lundi 13 mai, la ville du Sud de la bande de Gaza, Rafah a été tout particulièrement ciblée. Ce, alors même que les alliés européens et américains de l’Etat hébreu ont exhorté le gouvernement de Benyamin Netanyahou à abandonner l’idée d’une offensive sur la ville.
Une vaste opération sur Rafah risquerait de créer le "chaos", "l’anarchie" et "d’énormes dégâts" pour la population civile "sans résoudre le problème du Hamas", a encore prévenu dimanche le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Et d’ajouter au cours d’un entretien à la chaîne NBC : "il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas", même après une opération à Rafah, d’autant que le mouvement islamiste armé est "revenu dans les zones qu’Israël a libérées dans le nord, même à Khan Younès".
Egalement hostile à une opération militaire sur Rafah, l’Egypte a annoncé vouloir s’associer à l’Afrique du Sud dans sa demande à la Cour internationale de la justice d’imposer de nouvelles mesures d’urgence à Israël. Une décision qui intervient "à la lumière de l’augmentation de la gravité et de l’étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza", le ciblage systématique par Israël "des civils et la destruction des infrastructures" et son incitation "au déplacement des Palestiniens".
L’organisation terroriste palestinienne a également appelé l’ensemble des "pays arabes et musulmans et tous les pays à travers le monde à prendre des mesures similaires pour soutenir la cause palestinienne en se joignant aux actions judiciaires.
Face aux menaces du Premier ministre israélien d’attaquer Rafah, où sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens, le Hamas dénonce une stratégie visant à "faire capoter" les pourparlers sur une trêve et une libération d’otages retenus à Gaza.
Pour rappel, les négociations pour un cessez-le-feu se sont achevées jeudi 9 mai sans accord au Caire après qu’Israël ait opposé une fin de non-recevoir l’Etat hébreu estimant que le projet de trêve était "loin de (ses) exigences" parmi lesquelles la libération de l’ensemble des otages détenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre dernier.
Dans un communiqué, le Hamas a précisé avoir donné son feu vert à une proposition de trêve incluant un retrait israélien de Gaza ainsi qu’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, en vue d’un "cessez-le-feu permanent"
Alors que Tel-Aviv mène une guerre sans relâche depuis le 7 octobre dernier, une partie des festivités organisées chaque année le 14 mai à l’occasion de l’anniversaire de la proclamation de l’Etat d’Israël a été annulée.
Après avoir retenti une première fois dimanche soir, les sirènes résonneront à nouveau ce lundi à 11 heures locales (08H00 GMT), pour marquer le début des commémorations annuelles dédiées aux soldats tombés pour défendre le pays et les victimes d’attentats. Elles seront suivies d’une série de cérémonies dans les cimetières militaires d’Israël.
"Ce soir, nous n’avons ni paix ni silence" dans nos cœurs, a déclaré le président Isaac Herzog lors d’une cérémonie au mur des Lamentations, à Jérusalem dimanche. A ses côtés, le chef de l’armée, Herzi Halevi, a déclaré porter "la responsabilité de l’échec de notre mission de protection des citoyens de l’Etat d’Israël le 7 octobre. Le 15 mai, les Palestiniens doivent commémorer de leur côté la Nakba, la "Catastrophe" qu’a été pour eux la création d’Israël.
