Les épreuves des Jeux olympiques débutant dans la capitale fin juillet, les institutions culturelles de la ville en ont profité pour monter des expositions sur le thème du sport : Le Corps en mouvement au Petit Palais, L’Art équestre dans la Chine ancienne au musée Cernuschi, La Mode en mouvement au Palais Galliera, etc. Il est vrai que depuis l’antiquité grecque et son Discobole - lanceur de disque - attribué à Myron, en passant par l’impressionnisme et ses rameurs de Gustave Caillebotte, ou l’art moderne et ses footballeurs de Nicolas de Staël, les activités sportives ont toujours été un thème apprécié des artistes.
Il existe même un marché de la collection d’objets liés au sport, qui se porte à merveille. Il convient de le distinguer des ventes de vêtements de grands sportifs, qui s’apparentent davantage à un culte des idoles. Ces objets atteignent des prix délirants, à l’image de cette paire de baskets portées par Michael Jordan durant sa dernière finale de championnat avec les Chicago Bulls, adjugée l’an dernier 2,2 millions de dollars !
Heureusement pour l’amateur, les ventes sur le thème du sport à Drouot se concluent à des niveaux plus raisonnables, loin de ces montants stratosphériques. C’est pourquoi elles séduisent un large public qui n’hésite pas à enchérir quand une pièce rare se présente. La maison Millon a ainsi adjugé en 2022 une torche des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble pour 140 000 euros sur la base d’une estimation de 40 000 à 60 000 euros. On trouve également, chez les marchands, des tableaux, dessins, affiches, sculptures et céramiques à tous les prix.
Dans son espace de la rue des Rosiers, aux Puces de Saint-Ouen, la galerie Marc Maison en apporte la démonstration. Elle expose du 18 mai au 18 septembre plus de 150 œuvres d’art, réalisées entre 1881 et 1950, relatives à 30 disciplines sportives, à des prix compris entre 150 euros et 400 000 euros. Le montant le plus élevé est demandé pour un tableau de deux mètres de long du peintre Ferdinand Joseph Gueldry représentant Une régate à Joinville, le départ, qui fut exposé au Salon de 1881. En chinant, l’amateur pourra faire quelques trouvailles, dont des vases de la manufacture de Sèvres représentant des coureurs ; des trophées en bronze de plongeurs, de rameurs ou de lanceurs de poids ; un miroir aux joueurs de rugby ; un bronze de plus de deux mètres, Le Messager de la victoire à Marathon, réalisé par l’artiste allemand Max Kruse vers 1900 ; ou encore une coupe au joueur de tennis de la manufacture des émaux de Longwy. Vous pourrez vous offrir celle-ci pour 780 euros !