Le 21 et 22 janvier 2024, nous avons grimpé avec Martin dans le Verdon. « Pourquoi j’ai mangé mon père » est une voie d’artif de la paroi de la Castapiagne dans le Verdon. Martin voulait se lancer dans cette aventure, en tant qu’aspirant guide de haute montagne, le cursus impose une liste de voies complémentaires incluant ... Lire la suite
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Le 21 et 22 janvier 2024, nous avons grimpé avec Martin dans le Verdon.
« Pourquoi j’ai mangé mon père » est une voie d’artif de la paroi de la Castapiagne dans le Verdon. Martin voulait se lancer dans cette aventure, en tant qu’aspirant guide de haute montagne, le cursus impose une liste de voies complémentaires incluant de l’artif. C’est une pratique devenue marginale depuis l’avènement de la grimpe en libre et l’évolution du matériel. Cependant, cela mène à une très bonne connaissance du matériel que l’on utilise en montagne. Cela permet d’être efficace dans la pose de protection et donne une certaine aisance dans un terrain non aseptisé.
Nous avons donc choisi ce bel itinéraire dans le Verdon. En janvier, on peut dire que nous n’avons pas été dérangés par la foule, et les seuls compagnons que nous avons rencontrés sont les majestueux vautours nous tournant autour en attendant une éventuelle erreur de manipulation de notre part…
La voie se compose de 5 longueurs, dont 3 où il faut vraiment bricoler. Une cordée entraînée pourra sortir à la journée. Pour les autres, 2 jours d’ascension semblent une bonne moyenne. Dans ce genre de terrain, cela prend vite du temps. Un bivouac sur hamac ou portaledge est une bonne solution, mais on peut également redescendre au sol depuis R3 avec une stat de 80m.
Les nombreux passages dans la voie ont considérablement agrandi les trous de pitons. Il est bon de prendre des coins de bois pour ne pas utiliser trop de pitons, mais aussi pour préserver le rocher. Cela donne lieu à des couplages intéressants où il faut se creuser la tête pour passer.
La longueur clé est une traversée plein gaz où l’ambiance est au rendez-vous. Il y a beaucoup de matériel en place et la cotation initiale de A3 est devenue plus facile que prévu. Cela n’enlève rien à la beauté de la longueur, mais rend l’expérience un peu plus cool. La fin de la longueur possède quand même quelques pas sur crochet qui se chargeront de vous faire vibrer.
Une belle aventure avec Martin où nous avons pris du plaisir à bricoler pendus dans le vide de la Castapiagne.
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