C'est l’une des plus anciennes brocantes de l’arrondissement de Montluçon. Peut-être la plus vieille, mais Cécile Toumazet, présidente du comité des fêtes de 1991 à 2012, n’en est pas sûre.
Ce dimanche 15 septembre, Sainte-Thérence, village de 180 âmes, accueillera sa quarantième brocante dans le centre-bourg. Combien y aura-t-il d’exposants ? Mystère car il n’y a pas d’inscription "même si certains préviennent qu’ils seront là".
La première brocante de Sainte-Thérence a eu lieu en 1985 à l’initiative de Jacques Peronny, un brocanteur installé dans la commune, et son épouse. "Il faisait des brocantes loin de chez lui. Comme il n’y en avait pas dans le secteur, il a lancé l’idée."
Bénévole à l'âge de 16 ansLe comité des fêtes, présidé à l’époque par Sylvie Dubost, décide de relever le défi. Le troisième week-end du mois de septembre, le village accueille sa première brocante. Elle se déroule sur la place de l’Eglise et sur la rue principale. "Il y avait peut-être une trentaine d’exposants", tente de se souvenir Cécile Toumazet qui, à l’âge de 16 ans, fait partie des bénévoles.
Je donnais un coup de main à la buvette. Je n’étais pas là à six heures du matin pour placer les brocanteurs.
C’est la fête au village. Un bal est organisé le samedi soir et le dimanche soir. Un groupe folklorique portugais est là pour mettre l’ambiance. "On a fait venir des groupes folkloriques pendant une dizaine d’années. Après, on est passé sur des fanfares."La brocante trouve très vite son rythme de croisière avec 60 à 80 exposants. Elle se développe sur la place de l’Église, la rue de la Mairie et la rue des Lauriers (à l’époque, la route d’Argenty, NDLR). "Il fallait faire en sorte qu’il n’y ait pas trop de déviations."
Les bonnes années, la fréquentation grimpe à 120 exposants. "Quand il fait mauvais, ça baisse très vite, constate Cécile Toumazet. En 2021, c’était catastrophique, il a plu du matin au soir. Ce n’était pas terrible non plus en 2013 et 2016."
90 % des brocanteurs de Sainte-Thérence sont des particuliers. Ils s’installent généralement entre 6 heures et 7 h 15 même s’il y a toujours quelques retardataires. Le stand coûte 1,5 € le mètre. Les exposants sont accueillis par les membres du comité des fêtes.
Un noyau dur"On est de moins en moins nombreux même si le noyau dur est toujours là, regrette Cécile Toumazet, la secrétaire de l’association. Heureusement, on a des gens pour aider pendant deux ou trois heures afin d’installer les brocanteurs."Pas une seule brocante n’a connu les affres d’une annulation. Même en temps de Covid. "En 2020, on avait fait ça au stade en prenant soin que les gens ne se croisent pas."
Cécile Toumazet a quelques souvenirs amusants des brocantes passées. "Les premières années, trois frères détruisaient sur place tout ce qu’ils ne vendaient pas. C’était l’attraction. Une année où il faisait froid, quelqu’un avait revêtu l’habit du père Noël. Et en 2021, on a même eu un exposant qui vendait des skis !"
Fabrice Redon
