Dominateurs dans les duels face à des Périgourdins étrangement absents en première mi-temps, samedi, lors de leur nette victoire (91-74) en demi-finale aller des play-off de Pro B, les Vichyssois savent qu’ils défieront des adversaires revanchards, ce mardi 28 mai, à Boulazac.
La statistique des duels entre la JA Vichy et Boulazac a été confirmée. Samedi soir, l’équipe qui recevait a gagné. La formation thermale a remporté la première manche de la demi-finale (91-74) face au BBD. Comme en Leaders Cup (80-58) ou en championnat (94-84).Mardi, au match retour, la JAV essaiera donc de faire mentir cette logique de l’avantage du terrain, au Palio, où elle n’a joué qu’en championnat (défaite 74-70 il y a un mois), la rencontre de Leaders Cup s’étant déroulée à l’Agora.Pour y parvenir, elle sera bien inspirée de rééditer la même entame que samedi soir, face à un adversaire qui voudra certainement montrer un autre visage que celui affiché en première mi-temps, au Pierre-Coulon. Boulazac a payé ses premières minutes timorées dans l’engagement.
« On ne pouvait pas faire ça face à une équipe qui joue beaucoup sur l’euphorie, la multiplication des possessions et le fait de se projeter vers l’avant et d’agresser le cercle. C’est notre pire première mi-temps depuis un bout de temps », regrettait Alexandre Ménard, le coach périgourdin.
La JAV exacte au rendez-vous de l'intensitéA contrario, la JAV a bien été au rendez-vous de l’intensité dans ce duel où elle s’attendait à être beaucoup plus chahutée de la part d’une équipe au fort impact physique. Mais dans son chaudron du Pierre-Coulon, c’est elle qui a donné le ton, pour mener avec 31 points d’avance au plus fort de sa domination (62-31, 24e), avant de desserrer un peu son étreinte.
Facilitée par des Vichyssois moins constants par la suite, la rébellion périgourdine a permis de faire baisser la facture de moitié au final (-17). Une note positive pour le clan du BBD, qui a notamment réussi à perturber la belle symphonie offensive de la JAV par une défense en zone.
"Le Palio, c’est 5.000 personnes, une grosse salle, bouillante aussi. Et depuis quelques mois, ils sont assez intraitables à domicile. Ça va être une très rude bataille."
« On a essayé de truquer un peu les choses, souriait Alexandre Ménard. On mise un peu sur leur maladresse, on les fait réfléchir un peu plus. Mais on s’expose aussi sur les rebonds offensifs. »Insuffisant, donc, pour renverser le sort de cette rencontre verrouillée par la Jeanne d’Arc en 20 minutes. Mais un motif d’espoir pour les Boulazacois avant le deuxième round. « Il faut qu’on monte le curseur, très clairement, en termes d’intensité, de discipline. Au Palio, les choses seront différentes », promet Alexandre Ménard.Guillaume Vizade n’avait pas besoin d’entendre la réaction de son homologue pour s’attendre à une réaction, demain. Et s’il était satisfait de la prestation globale de son équipe (114 d’évaluation collective), le coach vichyssois s’est aussi montré perfectionniste en pointant certains détails à améliorer. « Au début, on laisse 2 ou 3 tirs ouverts à Louis Cassier. S’il met ces tirs, le jeu est complètement différent, et peut-être même l’ensemble du match. C’est pour ça que le basket est un sport complexe : parce que l’accumulation des actions a des conséquences », a-t-il prévenu, avant de se projeter sur le rendez-vous de mardi. « Le Palio, c’est 5.000 personnes, une grosse salle, bouillante aussi. Et depuis quelques mois, ils sont assez intraitables à domicile. Ça va être une très rude bataille. »
Olivier Rezel