Environ 80 lycéens de la Nouvelle-Aquitaine étaient présents à cette cinquième édition de simulation du Parlement Européen.
Arrivés dès le matin à la Maison de l’Europe, ils ont d’abord été envoyés en commission. Des textes de loi leur ont été distribués, qu’ils ont dû étudier afin d’en faire - ou non - des modifications, de le valider ou de proposer des amendements. Au programme, quatre thématiques : l’Union européenne et la santé, l’UE et l’intelligence artificielle, la protection de la biodiversité et l’élargissement de l’UE.
Ces commissions, qui ont duré deux heures, étaient encadrées par des animateurs de la maison de l’Europe ainsi que leurs professeurs.
À l’issue de ces deux heures, ils ont proposé leurs textes en commission plénière, dans l’hémicycle de l'ancien conseil régional. La séance était menée par Jean-Paul Denanot, ancien député européen. S’en sont suivis des débats enflammés, avant de passer au vote, afin de savoir si le texte serait adopté ou non.
« Le but de cette journée est de leur montrer comment fonctionne le Parlement européen et quel est le rôle d’un député. Il est important de leur faire prendre conscience que l’Europe est impliquée dans leur vie quotidienne. Pour ça, on a préféré les mettre directement dans la peau d’un député, plutôt que de leur rabâcher de la théorie », explique Olivier Bignaud-Chal, directeur de la Maison de l’Europe.
Intéresser les jeunes à l’EuropeS’inscrivant dans un contexte d’élections européennes, cette cinquième édition a une résonance particulière, selon Olivier Bignaud-Chal.
« On veut intéresser les jeunes à l’Europe. Nous, notre message, c’est "utilisez votre voix et allez voter" ! »
Un travail qui a l’air de porter ses fruits. « J’ai trouvé cette journée très intéressante et enrichissante, on échange nos points de vue avec des gens de notre âge sur des questions qui nous sont pourtant vraiment lointaines, s’enthousiasme Yasmina, élève de terminale au lycée Edmond-Perrier à Tulle. Je me suis toujours intéressée à la politique. J’ai assisté à plusieurs conférences sur la géopolitique dans la région et en dehors. La journée d’aujourd’hui a d’autant plus approfondi cet intérêt. C’est comme un essai. L’année prochaine, je compte m’orienter vers une double licence en droit international et en sciences politiques », conclut-elle.
Suite à cette initiative, d’autres villes ont fait le choix de mettre en place ces simulations. Selon le directeur de la Maison de l’Europe, d’autres journées comme celle-ci sont prévues à Pau, Poitiers ou encore Bordeaux.
« C’est important de développer ce type d’action et d’impliquer nos jeunes », conclut Olivier Bignaud-Chal.
Adélie Trimbour
