Pour le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, « quelques leçons nettes, limpides, se détachent » du parcours du président cantalien. Georges Pompidou est avant tout « l’homme de l’enracinement » et de « la simplicité », retient-il. « Lui, natif de Montboudif, qui disait qu’il aimait son pays natal comme on aime sa mère, et que cela ne se raisonne pas. »
Laurent Wauquiez met en exergue « la proximité » nouée par Georges Pompidou avec les Français. « Quand je dis la proximité, reprend-il, je veux dire par là une vraie proximité. Pas une proximité construite dans les artifices de communication à travers lesquels, aujourd’hui, les politiques cherchent à faire croire qu’ils seraient proches des Français. »
Il fustige les écologistesLa figure de la droite française s’appuie ensuite sur l’héritage pompidolien pour fustiger « l’idéologie politique de l’environnement ». Dans son discours de Chicago, Georges Pompidou « dit que l’environnement repose d’abord sur une passion de l’enracinement. Il y comprend que l’enracinement ne peut pas être construit dans une haine de l’homme, note Laurent Wauquiez. Il y comprend que la première façon de chérir l’environnement, c’est de chérir les paysages. »
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Et de déclamer LA petite phrase, toujours aussi vivante (sous le regard de Claude Chirac, au premier rang) : « On cite souvent le président Pompidou quand il dit : “Arrêtez d’emmerder les Français”. On oublie que c’était un échange avec un jeune conseiller plein de talents qui s’appelait Jacques Chirac. Cet échange, je le trouve extraordinaire, parce qu’à l’époque, Jacques Chirac vient lui proposer un certain nombre de décrets à signer. Et le président Pompidou se tourne vers ce jeune conseiller plein de talents, nous qui sommes à l’époque des ZAN, DPE et autres ZFE, et dit : “Ça n’est pas comme ça que vous défendrez l’environnement. Arrêtez d’emmerder les Français, il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans le pays, on en crève. Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux. Foutez-leur la paix, il faut libérer le pays.” Tout est dit », savoure-t-il.
Photo Jérémie Fulleringer.
La preuve ? Georges Pompidou a érigé Beaubourg « en moins de quatre ans, là où maintenant, dans notre pays, pour faire le moindre misérable bout de route, en quinze ans, c’est quasiment tâche insurmontable », déplore Laurent Wauquiez.
Romain Blanc
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