Apprenti pendant deux ans chez un compagnon couvreur de la région moulinoise, en passant par le statut d’ouvrier à celui de chef d’entreprise depuis le début de l’année à Domérat (*), Romain Jouffrais a gravi les échelons d’un secteur en manque de bras.
« Je suis un gamin qui a grandi à Domérat », indique le nouveau chef d’entreprise qui aujourd’hui vit de sa passion de couvreur. « Un métier que j’ai voulu faire tout petit », poursuit Romain qui tutoie les sommets des maisons, des châteaux et d’autres édifices.
« Une belle frayeur »« On domine tout. Sur les toits, je suis heureux. Le plus beau des cadeaux, c’est un chantier bien fini », souligne le couvreur qui ne connaît évidemment pas le vertige. Sauf qu’en 2014, son métier aurait pu s’arrêter.
Après « une belle frayeur, une chute de dix mètres. Heureusement, j’ai ralenti ma chute en m’accrochant à une gouttière. Mais je peux dire que pendant le temps très court de la chute, on a le temps de penser à beaucoup de choses », précise-t-il. Un épisode qui ne l’a pas empêché quelques semaines plus tard de remonter à l’échelle.
Aujourd’hui, patron de deux ouvriers, Romain est à la recherche d’un apprenti avec l’objectif de transmettre son métier avec passion. « Celle du travail bien fait » que lui a communiquée son grand-père paternel. Celle qu’il signe en marquant de sa signature à l’épi de faîtage, par une girouette sur une cheminée, par un chat sur une gouttière ou par un écureuil en zinc comme à la médiathèque de Domérat.
Alors, si vous vous promenez le nez en l’air et que vous remarquez une création en zinc de cette nature accrochée au toit d’une maison ou que vous souhaitez tout simplement en posséder, Romain ne sera pas sourd à transformer, pour vous, la feuille de zinc en une création originale.
(*) Anciennement l’entreprise Tabouret reprise par Thierry Bernard et Joël Maître.
