Avant d’annoncer, ce jeudi matin, lors d’un rendez-vous avec la presse organisé à l'Hôtel de Ville, la mise en place, cette année, de "dix mesures concrètes pour aller plus loin" en matière de sécurité publique, autour du triptyque "prévenir-sécuriser-protéger" (*), le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, a d’abord rappelé, en préambule, avoir "pleinement conscience de la situation actuelle, de son aggravation et de son côté insupportable".
Petit message à destination de l’opposition…Une façon, aussi (et surtout), d’adresser un message absolument pas voilé à l’opposition municipale : "c’est justement parce que la situation est inquiétante que l’on doit agir, et c’est ce que nous faisons, avec application et détermination. C’est un sujet sérieux, qui demande donc du sérieux, de la nuance, de la compétence et de l’intelligence pour pouvoir en parler. Appliquer une politique de sécurité, c’est mettre en œuvre toute une batterie d’actions. Ça ne se limite pas à patrouiller sur les points de deal ou à sanctionner. C’est bien plus complexe que ça !".
"Je n’ai aucun problème idéologique sur les questions de sécurité".
Dénonçant, chez ses opposants, une approche "caricaturale et irresponsable" de la question de la sécurité, il a estimé que "passer son temps à commenter les faits divers sur les réseaux sociaux sans apporter de solutions contribue à aggraver le sentiment d’insécurité".
"Et c’est quand même gonflé, a-t-il lancé, de la part des héritiers politiques de ceux qui ont mis fin à la police de proximité voulue à l’époque par Jean-Pierre Chevènement, de nous donner aujourd’hui des leçons dans ce domaine !".
Ces bases étant posées, le premier magistrat a ensuite tenu à rendre hommage "au travail effectué au quotidien par tous les agents de la police municipale, et notamment ceux affectés au centre de supervision urbain, dont le rôle est crucial", avant de détailler les dix nouvelles mesures annoncées en début de réunion, "qui seront mises en œuvre dès cette année".
Dix mesures mises en œuvre dès cette annéeCréation d’une équipe cynophile au sein de la brigade de soirée et de proximité (créée en 2022) et d’une équipe moto avec des agents spécialement formés ; recrutement de policiers municipaux supplémentaires "pour renforcer la présence de la police municipale sur la voie publique" ; recrutement d’agents de surveillance de la voie publique supplémentaires "pour sanctionner plus rapidement les incivilités routières" ; extension de la vidéoprotection sur la ville, mais aussi dans les zones d’activités économiques, avec Clermont Auvergne Métropole ; installation du comité d’éthique de la vidéoprotection ; renforcement du centre de supervision urbain par le recrutement de nouveaux opérateurs et mobilisation de la direction de la tranquillité publique sur tous les futurs projets d’aménagements urbains.
Christian Lefèvre
(*) "Prévenir en prenant des initiatives éducatives pour dissuader les comportements à risques" ; "sécuriser en assurant la régulation de la circulation lors des grands évènements" ; "protéger les populations comme lors de la tempête de novembre dernier". Autant d'exemples qui, pour le maire, "constituent le quotidien d'un service public de tranquillité".
De nouvelles caméras arrivent. Huit nouvelles caméras de vidéoprotection vont être installées cette année en ville, pour un investissement de 132.500 euros. Elles seront disposées place Delille/boulevard Trudaine, place de l’Étoile/rue des Vieillards, rue des Jacobins/place des Carmes-Dechaux, boulevards Etienne-Clémentel/Edgar-Quinet (carrefour des Pistes), avenue de l’Union-Soviétique/parvis de la gare SNCF, boulevard Léon-Jouhaux/place Louis-Deteix (face au musée d’art Roger-Quilliot), rue Anatole-France (au niveau du dépose-minute de la gare SNCF) et rue Albert-Thomas (entrée du parc urbain et sportif Philippe-Marcombes).
