L’aventure aurillacoise de Freddy Morel avait débuté en N3 le 30 août 2020 par une défaite à Baradel devant Velay FC (0-2). Elle s’est terminée samedi en R1 par une large victoire face à… Velay FC (5-1). Autopsie d’une saison qui ne laissera guère de traces.
Vouloir jouer les premiers rôles et se retrouver concerner par le maintien jusqu’à la dernière journée, ce n’est pas banal ?
Dans le football, entre vouloir et pouvoir, il y a une somme de paramètres maîtrisables ou non. Au regard de la préparation estivale, on avait, en effet, tous construit d’autres attentes, mais l’enchaînement de mauvais résultats conjugué à des absences pour blessures a fragilisé l’état de confiance du groupe. Il a été dur de se sortir de cette spirale installée sur les sept premiers matchs. Nous avons accumulé du retard au départ et le nombre de descentes de R1, avec la réforme, nous a amenés à nous battre jusqu’à la dernière journée. Pas banal, mais c’est la loi du sport.
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées cette saison ?
Premièrement, le début de saison raté qui ne nous a pas permis de garder la confiance accumulée en préparation estivale, ensuite, un nombre d’absents trop important. Les équipes qui réussissent à maintenir des performances dans la durée sont celles qui sont le moins affectées par les blessures, les cartons et qui peuvent avoir de la stabilité. C’est le cas, depuis janvier, mais ça ne l’a pas été sur la première partie. Même si le groupe ne manque pas de qualités, la régularité de performance en est une, nous avons individuellement et collectivement trop variés dans les prestations au cours de la saison.
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Qu’a-t-il manqué à Aurillac pour performer ?
L’efficacité offensive. L’échec sur cet aspect, nous a contaminés petit à petit. Et nous avons également affiché moins de solidité défensive, que la saison précédente par exemple. Quoi qu’il arrive, la saison manquée n’est pas le fait d’une seule raison, la performance ou la contre-performance est toujours systémique, on ne peut isoler un seul paramètre.
Que retiendrez-vous de votre expérience aurillacoise ?
Ce que je retiendrai, ce sont les émotions partagées et les rencontres humaines. Je suis arrivé en plein Covid après une relégation en R1. A suivi un repêchage tardif et une saison qui s’arrête à nouveau. Après, la frustration, c’est de ne pas avoir fini la première saison à la suite du repêchage, le groupe dégageait alors des choses très positives.
La hiérarchie va se resserrer avec la réorganisation des compétitions. Que faudrait-il faire à Aurillac et dans le Cantal pour nourrir des ambitions ?
En effet, la réforme fédérale impacte tous les niveaux et va rehausser chacun d’entre eux. Pour lutter contre cela, les clubs doivent évoluer, se questionner sur ce qu’ils veulent être dans les années à venir et quelles valeurs ils souhaitent transmettre pour adopter une stratégie, une organisation et une communication qui collent à leurs ambitions. Et s’y tenir dans le temps quels que soient les résultats du moment. Je souhaite à Aurillac le meilleur.
À Bourgoin, la saison prochaineFreddy Morel entraînera la saison prochaine le club isérois du FC Bourgoin-Jallieu relégué en National 3. Le technicien bressan de 38 ans a dirigé Aurillac durant quatre saisons et 90 matches. Au mois de mars dernier, il avait annoncé ne pas solliciter un nouveau contrat avec le porte-drapeau du Cantal.
