Le duel des demis de mêlée entre Samuel Marques et Léo Carbonneau donnera le ton du barrage de Pro D2 entre Béziers et Brive, ce vendredi (21 heures). Un duel entre deux générations mais aussi entre deux joueurs qui se ressemblent. Décryptage avec l’ancienne numéro 9 des Bleues, Marie-Alice Yahé.
Un duel intergénérationnel. Ce vendredi, le duel des demis de mêlée entre Samuel Marques (7 essais inscrits) et Léo Carbonneau (8 essais) sera un match dans le match à suivre avec la plus grande attention. Un choc entre deux générations de joueurs puisque 16 ans séparent le Biterrois (35 ans) du Briviste (19 ans). L’expérience du premier contre la fougue du second.
Lors du match retour au stade de la Méditerranée le 29 février dernier (34-15), c’est Samuel Marques qui avait pris le dessus sur Léo Carbonneau. Le Portugais avait même progressivement réussi à faire sortir de son match l’international U20 français en le poussant à la faute et à la précipitation.
Peut-on s’attendre à ce même type de scénario ce vendredi soir ? Absolument pas pour Marie-Alice Yahé, ancienne demi de mêlée du XV de France.
« Impressionnée par la maturité de Carbonneau »« Peut-être que Marques avait pris le dessus oui, mais ce qui fait la force de Carbonneau, c’est sa rapidité dans l’apprentissage du haut niveau. Tu sens qu’à chaque rencontre, il progresse et qu’il gagne encore un peu plus en maturité. Il a la chance d’être installé à son poste à Brive, la chance d’enchaîner les rencontres et ça, c’est précieux. Et je crois qu’il se nourrit aussi de la rivalité. Donc son duel avec Marques ne ressemblera en rien au dernier », analyse la consultante de Canal + qui trouve beaucoup de similitudes dans le style de jeu des deux joueurs.
« Ils aiment accélérer le jeu, aiment jouer vite les pénalités et aller chercher les défenses. Ce sont de vrais poisons autour des zones de rucks et tu sens qu’ils ont vraiment la main sur leurs avants. Ce sont les patrons de leur équipe et sans eux, je suis persuadée que leur saison aurait été différente. Si cela paraît plus évident et logique pour Marques au regard de son expérience, c’est quand même fort de la part de Carbonneau », poursuit Marie-Alice Yahé qui confesse être impressionnée par les prestations du Corrézien.
« Cela fait un moment qu’on le suit avec Brive ou l’équipe de France. Certains joueurs peuvent se perdre en route mais lui, on sent qu’il sait exactement où il va. Il arrive à la fois à mettre de la folie, à jouer à l’instinct et à faire preuve de calme quand il le faut. Cela doit être de famille parce qu’il a une vraie vision sur le poste de demi de mêlée. On dirait un vieux briscard (rires). »
Le vieux briscard, il sera pourtant Biterrois, ce vendredi soir, avec un Samuel Marques qui marche sur l’eau depuis 18 mois, entre la Pro D2 et la dernière Coupe du monde. Une expérience du haut niveau et des rencontres à pression qui pourrait avoir une incidence.
« Marques est craint par ses adversaires. Il est tellement dangereux à la main ou au pied qu’il focalise l’attention en défense. La clé de ce duel sera la gestion de la pression d’un match couperet. Marques a déjà connu ça dans sa carrière, pas encore Carbonneau », commente la consultante de Canal +.
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Benjamin Pommier Photos Stéphanie Para et Frédéric Bedos
