Invité par Procédé Zèbre, Armand Gauz y a présenté samedi soir son dernier roman Les Portes , répondant aux questions d’Étienne Russias devant un public nombreux.
Pour l’écrivain, devenu vigile par nécessité en 1999, à son arrivée à Paris, le mouvement fait partie de la nature humaine. De tout temps les populations ont migré et la seule vraie question que l’on devrait se poser est de savoir pourquoi elles s’arrêtent.
C’est seulement une situation administrative qui traduit cet arrêt. Son nouveau roman, se déroule en un lieu unique, l’église Saint-Bernard à Paris, dans laquelle les clandestins de 1996 ont trouvé d’une place forte d’où défendre leurs droits.
Madjiguène Cissé, Sénégalaise, est la porte-parole de ce combat. Héroïne de ce roman, cette femme mère de 3 enfants, diplômée d’allemand, est portée par le but qu’elle s’est fixé. Elle a choisi de quitter son poste d’enseignante et son pays pour accompagner sa fille en Allemagne poursuivre des études dans les meilleures conditions possibles.
Dans ce quartier de la de la Goutte d’Or, la lutte est racontée depuis l’intérieur au jour le jour, autour de la vie et de la grève de la faim qui se sont organisées.
Une lutte qui fera faire un grand pas à tous les immigrés qui du statut infamant de clandestin deviendront des sans papiers. Un statut qui leur confère enfin un droit à la dignité.
