Le Stade Aurillacois a fini la saison comme il l’avait débutée face à Rouen : par une victoire à domicile contre Montauban (27-22). Entre les deux, les Aurillacois ont longtemps couru après le top 6 avant de jouer le maintien.
« Notre entrée sur la scène de la Pro D2, cette année, avait été magnifique avec le match contre Rouen. On avait donné le ton de la saison. On finit comme on a débuté, en trombe. » Après l’ultime victoire de la saison du Stade Aurillacois devant son public face à Montauban (27-22), l’entraîneur Roméo Gontinéac a immédiatement repensé à ce premier match. Sous la chaleur et le soleil d’août, Aurillac avait été grand, à 14 contre 15 pendant 55 minutes, pour s’imposer largement, 31 à 7, avec le bonus.
Des voyages difficilesL’objectif top 6 semblait crédible. Mais, la semaine suivante, à l’extérieur, Aurillac tombait aussitôt à Soyaux-Angoulême (17-32). Début des peines du Stade à l’extérieur. « La gestion d’effectif est dure, soulignait à l'issue du match face à Montauban, Mathieu Lescure, entraîneur des avants. Je ne fais pas le calimero mais quand tu as le plus petit budget, tu as la moins bonne profondeur de banc. Mais, quand on a voulu vraiment cibler des matches à l’extérieur en mettant l’équipe qu’on pensait la meilleure à ce moment-là, on ne les a pas gagnés. »
Aurillac est parfois passé proche, à Colomiers, à Agen, à Aix (où il avait quand même ramené le nul), mais il a finalement dû attendre le dernier déplacement, à Valence-Romans, pour gagner.
Frustrant?? « Il y a toujours une part de frustration, avouait Didier Tison, le capitaine, avant la rencontre face à Montauban. On a vu au cours de la saison qu’on était capable de faire de bons matches à l’extérieur mais ça n’a jamais payé. »
Reste que, même sans cette précieuse victoire à l’extérieur, Aurillac est resté dans la course au top 6, pendant longtemps, ne s’inclinant que deux fois à la maison (contre trois la saison passée). « C’est une saison à regret à la vue du dernier tiers et plutôt très positif à la vue des deux premiers », résumait Mathieu Lescure.
Le Stade a même un peu tremblé en fin de saison, assurant le maintien lors de l’avant-dernier match. « Avant d’aller à Valence, il y avait un paradoxe, estimait Roméo Gontinéac avant la rencontre face à Montauban. C’était l’une des meilleures saisons sur les quatre dernières années, mais à la 28e journée on a encore peur de la descente. C’est le charme de la Pro D2. »
Un entraîneur heureuxEn battant Montauban lors de la dernière journée, Aurillac a grimpé d’une place au classement, terminant finalement le championnat neuvième.
On ne se rend pas compte encore, mais je pense qu’on a fait une saison extraordinaire, se réjouissait Roméo Gontinéac après l’ultime victoire. Oui, on pouvait mieux faire, mais je pense que cette neuvième place, personne n’y croyait il y a quelques semaines.
Et Mathieu Lescure de résumer les hauts et les bas cantaliens : « On est un peu à notre place. Il nous a manqué à la fois beaucoup de choses et finalement très peu sur deux ou trois matches à l’extérieur. » Une réponse qui pourrait passer pour normande sur une saison qui avait débuté sous le soleil, face à Rouen.
Mathieu Brosseau