L’inclusion en modèle érigé et brandi sur scène. La sixième édition du festival Le Ton est donné a semé les graines de l’accès à la culture pour tous avec du bon son et de belles prestations, vendredi 17 et samedi 18 mai, à Aurillac.
Avec leurs petits bandanas de couleur et une énergie débordante, la troupe des « Beaux gosses » a mis l’ambiance, samedi 18 mai, en début d’après-midi, devant le centre des congrès d'Aurillac. À la sortie, « top là » aux sept artistes de 7 à 10 ans avec les encadrants de Tout un cirque qui les accompagnent dans l’apprentissage tous les mardis au Haras d’Aurillac.
Dans le public, Marie-Hélène, la maman du petit Jules, 10 ans, ne cache pas sa fierté.
Première montée sur scène« C’est un très beau spectacle et c’était la première fois qu’il montait sur scène. Il a un trouble du spectre autistique et son référent lui a proposé de s’inscrire aux cours et comme il aime les acrobaties, le trapèze, les balles, ça lui a plu. Il a commencé en septembre et cela lui permet d’être en collectif, de pouvoir compter les uns sur les autres. C’est très bien ce qu’ils ont fait, on est très fiers. »
Au jardin des Carmes, scènes ouvertes, un mur d’expression complètent le spectacle pour cette sixième édition du festival Le Ton est donné proposé par l’Adapei et ses partenaires associatifs, publics et privés.
L’idée ? Promouvoir le droit à la culture accessible à tous, quelle que soit sa vulnérabilité. Sur scène et dans le public, des personnes atteintes d’un handicap ou pas qui se révèlent, se dévoilent. Des œuvres exposées et des compagnies professionnelles d’ici et d’ailleurs ainsi que des groupes qui tiennent le haut de l’affiche en soirée.
Des bénévoles impliquésUne centaine de bénévoles sont présents sur le site pour assurer les festivités offertes gratuitement au public sur deux jours.Parmi eux, Quentin, de l’Esat de Mauriac (établissement et service d’aide par le travail), est venu donner un coup de main à la buvette, épaulé par un accompagnateur. « Cela fait trois ans que je suis bénévole au festival, c’est un plaisir de rendre service, d’être utile aux autres, d’être au contact avec les gens. »Un engagement et une ouverture qu’il va poursuivre. Avec Baptiste, professionnel à l’Adapei, il a formé un binôme candidat à l’émission télé Pékin express. « Pour dépasser mes limites. »
Texte et photos : Magali Roche