À l’occasion de la Fête du jeu, samedi 18 et dimanche 19 mai, à la MJC de Fontbouillant, à Montluçon (Allier), l’association Sélénium propose à quatre créateurs de présenter leur prototype. Rencontre.
C’était une simple idée, écrite en quelques lignes sur un bout de papier en 2013 : "Et si les pions n’appartenaient à personnes ?". Cinq ans plus tard, Florian Ducros, 36 ans, commence à potasser sur son jeu. Depuis, le prototype de Le Bon Pion a connu de multiples changements, au gré des tests et retours dans les festivals auxquels le Montluçonnais a participé.
Je suis allé au Festival international des jeux de Cannes, aux 24 heures du jeu de Châteauroux, au Temps des Chimères du Puy-en-Velay. En 2022, j’ai été sélectionné parmi les cinq jeux tout public à OctoGônes, à Villeurbanne.
Il est présent à la troisième Fête du jeu de l’association Sélénium, de Montluçon. L’événement, organisé avec le soutien de la ville, ce samedi 18 mai se poursuit jusqu’à 18 heures, dimanche 19 mai, à la MJC de Fontbouillant.Florian Ducros. (Photo Cécile Champagnat)
C’est l’occasion de jouer à tout type de jeux, des échecs au bridge, en passant par les jeux de plateau de plusieurs heures, et de tester des jeux en développement.
Démasquer les tueurs sur un bateau de croisièreIl y a celui de Florian Ducros, qui cherche un éditeur, mais aussi celui de Jean-Guillaume Goy. Cet habitant de Louroux-de-Bouble, bientôt 50 ans, travaille depuis dix-huit mois sur Croisière mortelle à Kingston. Un jeu de rôle inspiré du planétaire Loups-Garous, mais sans maître du jeu.
Les participants, de six à seize personnes, campent chacun un personnage, et ils sont cernés de tueurs cachés qui doivent éliminer un passager en particulier.
C’est le sixième festival que je fais, après le plus grand, à Cannes. Je pense que c’est la version finale. Je ne vois plus de problèmes.
L’étape suivante : faire publier son bébé.Jean-Guillaume Goy. (Photo Cécile Champagnat)
Placer les planètes et accumuler les pointsRomain Laubezout en est loin. Le Clermontois de 27 ans présente pour la première fois Constellar, qu’il a dessiné lui-même. L’illustrateur possède un master d’arts plastiques en jeu vidéo. Romain Laubezout. (Photo Cécile Champagnat)
"C’est un jeu de cartes dans lequel il faut mettre en place correctement les planètes. C’est en plusieurs manches. Celui qui a le plus de points gagne." Simple comme ça, mais c’est un jeu de stratégies qui se complexifie au fil des parties.
"Je vais voir si ça plaît aux gens, le perfectionner, trouver un éditeur ou faire appel au financement participatif."
Cultiver les fruits et les légumesPascaline Liard, 32 ans, de Vesdun (Cher), veut encore aller dans les festivals avec Potagume. Son planning estival est d’ailleurs plein.
Je voudrais améliorer la mécanique du jeu. Il y a encore des failles.
Pascaline Liard. (Photo Cécile Champagnat)
Ce week-end, à Montluçon, elle présente la troisième version de Potagume, en développement depuis trois ans. "Je me suis inspirée des TCG (trading card game), du type Yu-Gi-Ho ou Pokémon." Le but : cultiver les fruits et légumes.
"Je veux sensibiliser les gens, plutôt les enfants, aux valeurs environnementales. Je voudrais leur donner envie de jardiner", explique la graphiste et illustratrice qui a créé l’univers esthétique. Il faut qu’un éditeur s’en empare maintenant, pour qu’il arrive un jour dans les boutiques.
Horaire. Ce samedi 18 mai, jusqu'à minuit. Dimanche 19 mai, de 10 heures à 18 heures, à la MJC de Fontbouillant. Entrée gratuite. Contact : association Sélénium au 07.67.86.69.42 ou contact@selenium-jeux.fr, selenium-jeux.fr. Elle se réunit tous les samedis, de 14 heures à 23 heures, salle Saint-Jean, route de Villebret, à Montluçon.
Seher Turkmen