L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) annonce une grève des gardes ce week-end, les 18 et 19 mai. Un mouvement non suivi par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), représentatif des professionnels implantés en Limousin. Explications.
La grève des pharmacies de garde(*), annoncée ce week-end par l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a été décidée « unilatéralement », selon Olivier Marquet, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) en Limousin.
« Le mouvement ne devrait pas être suivi sur le territoire. Nous n'appelons pas à cette grève car les négociations avec la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) ne sont pas encore finies. Pour le moment, nous avons déposé une contre-proposition car la revalorisation des honoraires, que nous attendons depuis 2019, n'est toujours pas satisfaisante. »
« Cisaillés par l'inflation », les pharmaciens du territoire attendent également des mesures fortes pour assurer le maintien d'un nombre suffisant des petites pharmacies particulièrement fragilisées, ajuster les prix fixés sur les médicaments, définir les modalités pour la mise en place de nouvelles missions données aux pharmaciens.
La CNAM présentera ses propositions définitives le 24 mai. L'appel à la grève des pharmacies avec fermeture des officines est toujours prévu le 30 mai.
(*) La grève des pharmacies de garde n'impacte pas le grand public. Un service minimum est assuré par des pharmaciens réquisitionnés par le Préfet.
Aline Combrouze
