L’agence de garde d’enfants à domicile baptisée AltiKids, ouverte en fin d’année dernière, met ses baby-sitters salariées au service des parents.
A tous ceux qui rêvent d’une soirée en amoureux au resto, à ces parents qui embauchent aux aurores et ne peuvent compter sur le soutien d’un proche pour conduire leurs enfants à l’école, à ces travailleurs du soir qui ne seront pas à la maison pour les coucher... AltiKids est fait pour eux. De quoi s’agit-il ? D’une agence de garde d’enfants à domicile. Créée en fin d’année dernière par Clara Dohin et son fiancé Noé Roche, la jeune société (1) se propose de leur simplifier l’existence, en mettant « des solutions de garde sur mesure » à leur disposition.Concrètement, l’agence AltiKids, née de la rencontre entre Noé Roche, éducateur de jeunes enfants et Clara Dohin, une Orléanaise jadis salariée dans une entreprise similaire, emploie des baby-sitters qu’elle met au service des parents quand le besoin s’en fait sentir, que ce soit le matin de bonne heure ou tard le soir, en semaine ou le week-end, ou encore lors d’événements (anniversaires, mariages, etc.). « On propose par exemple des gardes dites régulières, les mercredis après-midi ou à la journée. On peut aussi s’occuper du réveil des enfants (de 0 à 14 ans), les habiller et les amener à la crèche ou les récupérer le soir à l’école, leur donner le goûter, le bain, leur faire faire les devoirs, le brossage des dents, les coucher... », énumère la responsable d’agence. « Il est aussi possible de nous solliciter (au moins une semaine à l’avance, NDLR) pour des gardes plus ponctuelles, les samedis soirs », reprend l’Orléanaise.
« Discipline positive »La jeune femme, masseuse à ses heures, qui s’est installée en Haute-Loire en pleine pandémie de Covid-19, reçoit depuis peu les parents au 74, rue Chaussade, en centre-ville du Puy, pour leur présenter les prestations de la société, son fonctionnement, sa philosophie... Diplômées ou non, expérimentées ou moins, les baby-sitters d’AltiKids sont notamment formées « à la discipline positive », une méthode « qui prône la bienveillance, commente Clara Dohin. L’idée, c’est de permettre à nos salariées d’adopter la bonne réaction » face à une bêtise ou une crise de colère.
« Par exemple, si un enfant jette des jouets, on ne le met pas au piquet, on lui demande de les ramasser. Il n’y a pas de punition, pas de cris, mais des conséquences ».
Autre crédo de la société AltiKids : pérenniser la relation baby-sitter/enfants. « On fait en sorte qu’ils en changent le moins possible, qu’ils aient toujours la même, sauf cas exceptionnel, en particulier dans le cadre des gardes régulières ».Cette baby-sitter, dont le profil est fonction des besoins de chaque ménag, les parents la rencontrent à l’issue d’un deuxième entretien au local de la rue Chaussade, le premier étant dédié au remplissage de ce que Clara Dohin appelle le « mémo famille », où sont consignés des renseignements pratiques type « règles en vigueur à la maison », « jouet préféré de l’enfant » etc. « Le but, reprend la co-gérante d’AltiKids, c’est de s’imprégner du mode d’éducation souhaité et de créer une passerelle pour s’inscrire dans la continuité, avec comme principale préoccupation, le bien-être de l’enfant ».Tout cela a un coût, évidémment : « 25 € de l’heure, en moyenne » (2), indique la responsable, précisant que des tarifs dégressifs sont proposés. Elle ajoute que « tous les ménages ont droit à des aides de la Caisse d’allocations familiales (Caf) », plus ou moins importantes en fonction de leurs revenus. Cette prestation - appelée complément de libre choix du mode de garde (CMG) - permet de financer une partie des frais liés à la garde d’un enfant de moins de 6 ans et « se cumule avec les aides versées pour la crèche », rappelle Clara Dohin. Les foyers peuvent également prétendre à d’autres avantages fiscaux, notamment un crédit d’impôt (égal à 50 % des dépenses supportées).
Ophélie Crémillieux
(1) Après l’obtention de l’agrément délivré par la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) qui autorise AltiKids à garder des enfants de moins de 3 ans. La société peut intervenir dans un rayon de 20 km autour du Puy.(2) A cela s’ajoutent les frais d’adhésion - 25 € par an - et potentiellement des frais de déplacement en fonction du lieu de résidence des ménages. è Pratique. Renseignements auprès de l’agence AltiKids située au 74, rue Chaussade, du lundi au jeudi, de 10 heures à 12 h 15 et de 14 heures à 18 h 15 ; les vendredis et samedis, sur rendez-vous. Contact : altikids@gmail.com
ProfilsAltiKids emploie deux types de baby-sitters. Celles amenées à garder des enfants âgés de moins de 3 ans sont obligatoirement diplômées du secteur de la petite enfance ; les autres ne sont pas nécessairement diplômées, ni même majeures. Il peut s’agir d’adolescentes (dès 16 ans) désireuses de se faire un peu d’argent de poche, auxquelles la société « demande un minimum d’expérience, quand bien même celle-ci se résume à la garde d’un petit cousin », indique Clara Dohin.
RecrutementAltiKids recherche des baby-sitters, qu’elles soient diplômées ou non. Ces dernières peuvent postuler, en envoyant CV, lettre de motivation et leurs disponibilités hebdomadaires à l’adresse altikids@gmail.com
FormationLe local de l’agence AltiKids situé au 74, rue Chaussade au Puy, a été pensé et aménagé pour devenir « un lieu de partage », « un espace d’échanges sur l’éducation, le développement de l’enfant etc. », relate la responsable, Clara Dohin. Ainsi, dans un futur proche, des formations seront proposées aux adhérents d’AltiKids, notamment sur « la discipline positive », méthode qui vise à adopter une attitude encourageante avec l’enfant. Elles seront assurées par Noé Roche, éducateur de jeunes enfants.
