Dans un contexte mondial difficile, le groupe Michelin se considère solide et apte à poursuivre sa stratégie de développement « pour les personnes, la performance économique et la planète ». Ses dirigeants l’ont redit, ce vendredi 17mai, au zénith d’Auvergne, devant l’assemblée des actionnaires qui a validé leurs rémunérations.
L’assemblée générale des actionnaires du groupe Michelin, qui s’est tenue ce vendredi 17 mai au Zénith d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, a vu le président du groupe confirmer sa stratégie.
« Le cap 2030 fixé il y a trois ans avec la stratégie Michelin in motion, basée sur les personnes, la performance économique et la planète, continuera à nous guider, a souligné Florent Menegaux dans son intervention. Je retiens de l’exercice écoulé notre capacité à faire évoluer favorablement ces trois dimensions en même temps. Le chemin déjà parcouru sur ces plans est important. Cette stratégie nous rend résilients et moins dépendants de fluctuations conjoncturelles. Avec toujours la même volonté d’avoir une contribution décisive dans les grands défis qu’affronte l’humanité. Mais je vous l’assure, Michelin sera toujours Michelin. »
Année 2023 recordAprès l’assemblée, le dirigeant a confirmé cet optimisme, malgré les résultats du premier trimestre 2024 qui affichent des ventes en baisse de 2,7 %. « Nous avions indiqué que le premier semestre serait compliqué, mais Michelin reste solide dans une mer agitée et nous conservons nos objectifs. » Notamment un résultat opérationnel des secteurs à 3,5 milliards d’euros, soit presque les 3,6 milliards de 2023, année record qui a permis de proposer un dividende de 1,35 euro par action (soit un taux de distribution du résultat aux actionnaires de 49 %), validé lors de l’assemblée.
AmbitionsSur scène, près d’un pneu avion dernière génération conçu pour contribuer à la décarbonation du secteur aérien, était présenté un canot de sauvetage dont la structure intègre des textiles issus des multiples technologies que Michelin a développées pour ses pneus.
Illustration de la stratégie de développement des activités au-delà du pneu, 5 % du chiffre d’affaires 2023, avec toujours l’ambition de les porter entre 20 % et 30 % en 2030. Date à laquelle, si le manufacturier est retenu par la NASA l’an prochain, il aura peut-être embarqué un pneu sur la Lune.
Quoi qu’il en soit, 2030 sera aussi un cap intermédiaire sur la route de la neutralité carbone, que le groupe vise pour 2050.
Les rémunérations des gérants validées
C'est toujours une formalité, comme la plupart des autres votes de l'assemblée des actionnaires : les rémunérations des gérants, Florent Menegaux et Yves Chapot, ont été validées comme suit pour 2023.
Florent Menegaux : 1,1 million d'euros de rémunération fixe, 1,650 million d'euros de rémunération variable, 1.047 million d'euros de rémunération variable pluriannuelle (en actions).
Yves Chapot : 770.000 euros de rémunération fixe, 945.000 euros de rémunération variable, 628.000 euros de rémunération variable pluriannuelle (en actions).
Ces niveaux de rémunération et critères de performances ont été reconduits pour 2024.
Au sujet de sa rémunération, Florent Menegaux a rappelé que sa rémunération variable était plafonnée à 150 % du fixe et la rémunération en actions à 130 % du fixe, plafonds qu'il a atteints en 2023 en raison des bons résultats de l'entreprise. Ces niveaux le situent loin d'autres dirigeants d'entreprises du CAC 40, mais le président de Michelin n'entre pas dans ce genre de comparaison. « Je gagne très bien ma vie », dit-il.
Patrice Campo
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