L’ASM Romagnat pourra compter sur son internationale italienne Francesca Sgorbini en quart de finale contre Grenoble, ce samedi soir (19 h 15) au stade Michelin. D’un naturel discret dans la vie, la 3e ligne est en revanche une redoutable guerrière sur le terrain.
Dimanche, contre Montpellier, Francesca Sgorbini a inscrit en force le troisième essai de l’ASM Romagnat, celui qui assurait pratiquement la victoire (22-19).Une fois encore, l’internationale italienne a été décisive. Depuis son arrivée en France, en 2019, la troisième ligne a changé de statut en Auvergne. Et samedi soir (19 h 15), au stade Michelin, en baisser de rideau d’ASM-Castres, face à Grenoble en quart de finale, elle sera encore en première ligne pour mettre son équipe dans l’avancée.
« Francesca est arrivée chez nous sur la pointe des pieds, se souvient son entraîneur, Fabrice Ribeyrolles. Elle venait pour apprendre et progresser ». « J’étais jeune (19 ans), inexpérimentée. De plus, à l’époque, je ne parlais pas un mot de français », appuie l’intéressée qui avait débarqué avec ses compatriotes Marta Ferrari et Sara Tounesi.
« L’ASM Romagnat est devenue ma deuxième famille »Aujourd’hui, elle maîtrise parfaitement notre langue et elle est comme chez elle en Auvergne. « Romagnat est devenue ma deuxième famille », souligne Francesca Sgorbini qui fait l’unanimité au sein du club. Sacrée championne de France dès la première saison, elle est devenue une des pièces maîtresses dans le jeu romagnatois malgré des blessures sérieuses aux genoux qui l’ont souvent mise sur la touche (NDLR : rupture du ligament croisé antérieur la deuxième saison, entorse la troisième, et opération au ménisque en début de cette saison).
« C’est une fille généreuse, mais qui ne parle pas beaucoup sur le terrain, décrit Vincent Fargeas. C’est une leader sans le savoir. C’est désormais, une des cadres de l’équipe qui répond toujours présent dans les grands rendez-vous », ajoute le coach. « Je sais que les coachs attendent plus de moi sur le terrain », convient l’Italienne.
Puissante, mais aussi très adroite balle en mains en raison de sa formation à 7, la native de Pesaro s’inscrit parfaitement dans le jeu de mouvement que les entraîneurs veulent développer. « C’est une grosse porteuse de balle dotée aussi d’une très bonne lecture du jeu », souligne Vincent Fargeas qui met aussi en avant ses progrès.
« J’ai mûri ici », convient l’internationale qui a également pris de l’expérience avec la Squadra Azzurra où elle est devenue titulaire indiscutable (20 sélections) et avec qui elle est désormais sous contrat. « Notre dernier Tournoi des VI Nations (5e) a été décevant. De plus, j’ai raté le match contre la France qui me tenait à cœur, en raison d’une fracture du nez », précise la Transalpine qui a joué un rôle décisif dans le recrutement de sa compatriote la pilier droit, Gaia Maris, en début de saison et dont elle a favorisé l’intégration.
Dimanche dernier, contre Montpellier, Francesca Sgorbini a conscience que la copie livrée par son équipe était imparfaite. « Cela faisait deux mois que l’on n’avait pas joué ensemble. Cela a donné un match inabouti qui doit nous mettre en alerte sur les erreurs à ne pas commettre face à Grenoble, car c’est une bonne équipe, avec de très bonnes individualités et plusieurs internationales comme la capitaine de l’équipe de France (Manae Feleu, deuxième ligne) ou ma compatriote Veronica Madia (demie d’ouverture). Il va falloir que l’on monte le curseur », prévient Francesca Sgorbini.
Billetterie. Entrée 8 €, par les portes C et D, à partir de 18 h 45. Réservation sur internet, cliquez ICI. Gratuit pour les personnes ayant un billet de la rencontre ASM-Castres.
Didier Cros
