Pour se démarquer des autres, le World Festival Ambert (Puy-de-Dôme) mise sur l’expérience. Les organisateurs, chaque année, s’emploient à proposer de plus en plus de services aux festivaliers. En zone rurale, le nerf de la guerre reste le logement. Et à deux mois de l’événement, les possibilités se réduisent petit à petit.
Le tableau Excel d’Audrey Chassagnon, agent d’accueil au Bureau d’informations touristiques (BIT) d’Ambert a livré son verdict : "Il n’y a plus aucun logement de disponible à Ambert les 18, 19 et 20 juillet." La faute au World Festival Ambert. L’événement, devenu incontournable dans le paysage musical puydômois, donne le sourire aux acteurs touristiques du bassin. Grâce à lui, c’est l’assurance d’un week-end de juillet bien rempli, pour ne pas dire complet.
Deux hôtels sur trois réservés par l’organisationPour se loger, les options sont donc de moins en moins nombreuses. Il n’y a pas de temps à perdre.
Nous avons commencé à recenser les hébergements en début d’année, et à ce moment-là déjà, les trois hôtels d’Ambert affichaient complets. Et le camping Les 3 chênes a rapidement suivi.
Concernant les hôtels, les organisateurs ne sont pas étrangers à la chose. "Trois artistes par jour de festival, cela représente environ 120 personnes à loger et nourrir, dévoile Benoît Pascal, directeur de l’événement. S’ajoute à cela les groupes folkloriques, les bénévoles… Rien que pour l’organisation, nous réservons deux hôtels, le Coral (hébergement du centre omnisports) et l’internat du lycée Blaise-Pascal." Un artiste ne se déplace jamais seul c’est bien connu. Par exemple, le duo de rappeur Big Flo & Oli emmène avec lui une cinquantaine de personnes. "Mais eux, ils repartent dans la nuit avec leur Tour bus", précise le directeur.
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De l’aveu d’Audrey Chassagnon, en poste au BIT depuis plusieurs années, le public s’y prend de plus en plus tôt. Mais, "nous sommes de moins en moins sollicités". La faute au numérique, qui rend les visiteurs plus autonomes. Un phénomène dû aussi, d’après elle, aux nombreuses initiatives de l’événement. "Le camping, les navettes… Ils mettent beaucoup de choses en place pour les festivaliers", assure-t-elle.
"Cela fait partie de l’expérience qu’on veut leur offrir", renchérit Benoît Pascal. La nouveauté est les tipis pour quatre personnes, entièrement équipés. "C’est une alternative avec un peu plus de confort, assume le directeur. On les loue 50 € la nuit par personne. Nous en avons une vingtaine, et il reste des disponibilités."
Le camping éphémère près du site, capable d’accueillir entre 800 et 1.000 personnes, avec douches et toilettes, gratuit, est complet. Mais de nouvelles places seront ouvertes à la réservation ce vendredi 17 mai à midi.
Les organisateurs ont travaillé pour élargir l’offre en matière de camping gratuit car la place venait à manquer… "Nous sommes un festival en zone rurale, notre plus grosse problématique est de faire venir les gens et qu’ils puissent se loger, reconnaît Benoît Pascal. C’est pour cela qu’on cherche toujours des nouvelles solutions à mettre en place." À l’image de la navette au départ de la gare de Clermont-Ferrand ou de Saint-Étienne. "C’est 18 € l’aller-retour. Elles rouleront au biogaz. Il y aura un départ à 17 heures et un retour vers 1 heure du matin."
Des possibilités à 30 minutes autour d'AmbertSinon, pour ceux qui souhaiteraient trouver de quoi se loger dans des hébergements plus traditionnels, il reste des possibilités, "mais à une petite trentaine de minutes d’Ambert", prévient Audrey Chassagnon. "La Renaissance à Arlanc a encore des disponibilités, l’Embellie à Bertignat aussi ou encore le camping à Olliergues", distille la professionnelle du tourisme. Et il y en a bien sûr pour toutes les bourses. "Le moins cher, ce doit être l’auberge de jeunesse à Saint-Martin-des-Olmes, à environ 17 € la nuit. Il reste des places, mais plus beaucoup." Audrey Chassagnon tient à jour son document Excel avec précision.
Nous sommes à la disposition des gens pour les aider à trouver un logement, il ne faut pas qu’ils hésitent à nous appeler. Sinon, ils peuvent aller sur le site internet vacances-livradois-forez.com, où ils retrouveront les calendriers de certaines structures.
Le message est passé, et surtout, il est clair : il n’y a vraiment pas de temps à perdre.
Sarah Douvizy