Un homme de 27 ans a été condamné lundi au tribunal de Guéret à six mois de prison, pour avoir menacé deux agents pénitentiaires et une infirmière urgentiste.
Déjà incarcéré depuis le 21 mars 2024 à la maison d’arrêt de Guéret, un homme était jugé lundi au tribunal de Guéret, pour avoir menacé deux agents pénitentiaires et une infirmière urgentiste. Les menaces contre elle ont été proférées en mai 2023, alors que celles contre les deux agents pénitentiaires l’ont été en février 2024, ce qui lui a valu d’être placé en garde à vue, puis en détention provisoire dans cette affaire.
De violentes menaces proféréesL’audience a permis de mettre en évidence les deux facettes de l’accusé : parfois très calme – sa voix était parfois à peine audible lundi – et très impulsif, violent, à d’autres moments. La lecture de la prévention, par la rapporteure du tribunal, a donné lieu à un langage particulièrement fleuri : « Ferme ta gueule, magne ton cul. Je vais tout casser, te donner des coups » a-t-il notamment violemment lancé à l’infirmière urgentiste, qui a porté plainte par principe, pour ne plus se faire agresser dans l’exercice de son métier.
Dans le box des accusés, l’homme de 27 ans, déjà condamné pour des violences conjugales contre sa compagne, avec qui il est en procédure de divorce, reconnaît, sans vraiment reconnaître, certains des faits. Il ne conteste pas avoir dit « Tu vas voir dehors quand on va se croiser » aux deux agents pénitentiaires, mais dit avoir agi violemment « parce qu’il avait été jeté au sol », sans pour autant se souvenir de tous les détails.
Accro au cannabis qu’il « ne fume plus depuis deux mois, » il indique prendre un traitement pour se soigner. Un de plus, lui qui suit déjà un lourd traitement médicamenteux à base d’antidépresseurs. Il dit vouloir continuer à le suivre, quand le président du tribunal lui demande ce qu’il comptait faire à l’avenir.
6 mois de prison fermeIl sent qu’il est violent - il a grandi dans un environnement de violence avec un père maltraitant envers lui et sa mère – mais affirme vouloir changer. L’accusé essuie quelques larmes quand le président évoque ses trois enfants. Il se dit triste de ne plus les voir.Aujourd’hui, il est hospitalisé dans une unité spécialisée en prison. Avec déjà plusieurs mentions dans son casier pour d’autres faits de violence, sa sortie de prison n’est pas encore à l’ordre du jour. D’autant qu’il a été condamné lundi à six mois de prison ferme, avec maintien en détention.
Comment juge-t-on la violence en Creuse ?