Suite à l’attaque survenue mardi 14 mai, dans l’Eure, au péage d’Incarville, d’un fourgon pénitentiaire, les centres pénitentiaires du territoire mènent des opérations "Prisons mortes". A Riom (Puy-de-Dôme), ce sont plus de 150 agents qui ont bloqué le service de nuit avec pour conséquence la suppression des promenades et parloirs pour les détenus et leurs familles.
Depuis 7 heures, ce mercredi 15 mai, les personnels pénitentiaires sont mobilisés sur tout le territoire.
Un mouvement "Prisons mortes", à l’appel des syndicats pénitentiaires, FO Justice, UFAP, CGT Pénitentiaire et du Syndicat pénitentiaire des surveillants, qui fait suite à l’attaque survenue mardi 14 mai, dans l’Eure, au péage d’Incarville, d’un fourgon pénitentiaire transportant un détenu entre Rouen et Evreux. Une opération durant laquelle deux agents ont été tués et trois, grièvement blessés.
Plus de 150 personnels mobilisésUne mobilisation notamment suivie en Auvergne dans les établissements de Montluçon (Allier), Moulins-Yzeure (Allier) et Riom (Puy-de-Dôme). Pour ce dernier, ce sont plus de 150 personnels qui sont mobilisés depuis 7 heures ce mercredi matin devant l'établissement. "Le service de nuit est bloqué à l'intérieur, il n'y a pas eu de relève du service. Mais nous les avons prévenu pour qu'ils puissent s'organiser, explique Benoit Daudé, secrétaire interrégional FO Justice. Le service est à minima, avec la direction et quelques officiers". En conséquence, tant les promenades que les parloirs pour les détenus et leurs familles ont été annulés pour la journée.
Un mouvement reconductible dans le tempsUne minute de silence est d'ores et déjà prévue à 11 heures ce matin dans l’ensemble de l’administration.
Pour la suite du mouvement, les personnels attendent cet après-midi afin de connaître le résultat de l'audience prévue avec le ministre de la Justice, n'excluant pas de poursuivre le mouvement dans le temps. Les syndicats demandent en effet plusieurs mesures immédiates concernant les extractions.
"Nous ne pouvons plus accepter la surpopulation pénale ainsi que la ventilation des emplois qui délaissent mois après mois nos effectifs tant sur la coursive que dans nos équipages", pointent également les syndicats pénitentiaires.
François Jaulhac