Parmi les six groupes programmés au Spring Festiv’, vendredi 24 et samedi 25 mai, deux têtes d’affiche : Cali et Soviet Suprem. Rencontre avec l'interprète de " C'est quand le bonheur ? ".
Invité par les élèves de terminale Service aux personnes et aménagement du territoire (SAPAT) du lycée Saint-Vincent pour la 11e édition de leur Spring Festiv’, Cali n’a pas hésité une seconde. Il se produira donc samedi 25 mai, en piano-voix avec Steve Nieve, en tournée pour son dernier album, "20 ans d’amour parfait", où il reprend ses 13 titres de "L’amour parfait", en duo avec Francis Cabrel, Stéphan Eicher, Olivia Ruiz, Bénabar, Lavilliers, Charlélie Couture entre autres.
Qu’est ce qui vous a poussé à accepter l’invitation du Spring Festiv’, un « petit » festival d’un groupe de lycéens ?J’ai été très touché car on m’a dit qu’ils voulaient absolument que je vienne et quand les gens ont vraiment envie de me voir, ça se passe toujours très bien. Moi je suis un troubadour, je me promène. L’idée, c’est de jouer le plus possible, de s’amuser, de croiser des regards, de nouveaux amis.Et puis, la jeunesse, ça me touche. Je pense que les jeunes ne feront pas les mêmes conneries qu’on a faites, j’ai beaucoup d’espoir en eux. Moi, j’ai quatre enfants. Quand je suis avec les jeunes, j’ai 15 ans.
Vous allez jouer votre dernier album « 20 ans d’amour parfait » en formation réduite, pourquoi avoir choisi ce format ?Ce n’est pas réduit ! On est deux, piano voix, mais ça n’empêche pas que ce soit très festif et ça laisse plus de place à l’improvisation. Et au public aussi, selon ce qu’il veut. Il y a une vraie interactivité. Rien n’est figé. En ces temps difficiles, il faut célébrer les choses, faire les cons. L’idée, c’est de passer deux heures ensemble. Et puis, vous savez, le héros ce n’est pas le chanteur, ce sont les chansons.
À Saint-Flour, vous jouerez donc aussi d’autres morceaux ?Oui, je pense que je ferai un truc particulier. On sera des Indiens, il y aura la foudre, l’orage… la folie.
Et vous vous jetterez dans le public aussi ?J’adore cette idée, mais je me suis souvent cassé des trucs et je me suis souvent fait engueuler. Mais il ne s’agit pas de sauter sur les gens pour sauter, c’est vivre des émotions, c’est attraper des moments de joie. On fait l’amour avec les yeux et on sent si quelqu’un a envie de vous porter… C’est au feeling. Pour moi, la musique et les concerts, c’est plus une performance, c’est trouver ce moment fou…« 20 ans d’amour parfait », ce sont 13 titres revisités avec des invités de marque. Comment faites-vous sur scène pour les faire vivre malgré leur absence ?Il faut avoir beaucoup d’imagination [rires, ndlr]. Plus sérieusement, ils sont toujours là avec moi.
Comment les avez-vous choisis justement ?Ce sont des gens que j’aime profondément, qui ne m’ont jamais trahi. Lorsque j’étais gamin, j’écoutais leurs chansons et aujourd’hui, je chante avec eux. C’est ma famille. J’aurais aussi voulu Jacques Higelin ou Alain Bashung, ils me manquent beaucoup. Mais en vérité, ce sont les chansons que j’ai choisies d’abord et elles m’ont amené aux chanteurs. Je lui dois tout à cet album, c’est mon album trèfle à quatre feuilles.
Et l’amour parfait, vous l’avez trouvé ?Absolument ! [rires, ndlr] Mais comme ça n’existe pas… On peut s’en approcher, mais j’aime bien cette idée de se jeter les assiettes à la figure le matin et de se réconcilier le soir. J’en ai cassé, moi, des assiettes, mais sur ma tête.
Le programme. Six groupes ou artistes seront présent au gymnase de la Vigière, les 24 et 25 mai. Vendredi soir : R’hawk, Soviet Suprem (photo de gauche Vincent Thomas), et le DJ Quentin Mazuel. Samedi soir : Adèle Coyo, Cali et DJ Crock de Watt.Tarifs. Vendredi soir, 15 € ; samedi soir, 19 € ; pass deux soirs, 30 € ou 25 € pour les étudiants et moins de 18 ans. Billetterie en ligne via la page facebook du Spring Festiv’.
Propos recueillis par Isabelle Barnérias