Une personne est morte à cause des tirs par balle qui ont été échangés à Nouméa, dans le cadre d'une flambée de violences urbaine qui se déroule depuis lundi 13 mai sur l'Archipel, pour protester contre la révision constitutionnelle examinée par l'Assemblée.
Une personne est décédée par balle dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 mai à Nouméa pendant les émeutes qui secouent l'archipel de Nouvelle-Calédonie depuis lundi, a annoncé le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc.
"Des trois blessés admis aux urgences, il y en a un qui est mort, victime d'un tir par balle. Pas d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre", a déclaré le représentant de l'État devant la presse, sans donner d'autres détails.
Le texte adopté 351 voix contre 153C'est la révision constitutionnelle examinée à Paris qui provoque la colère à Nouméa, au point d’emporter la cause des indépendantistes kanak dans un flot de violences urbaines extrêmes. Dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 mai, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, par 351 voix contre 153.
Derrière ce texte de loi assez technique se joue une grande partie de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Les habitants de l'archipel ne peuvent actuellement pas tous voter aux élections provinciales. Seuls ceux possédants la citoyenneté calédonienne, à savoir les Kanaks et les métropolitains installés là-bas avant 1998, en ont la possibilité.
Le 2 avril, le Sénat a adopté le projet de loi constitutionnelle intégrant ce dégel du corps électoral. L’Assemblée nationale a adopté dans la nuit le texte qui prévoit d'ouvrir le vote aux élections provinciales à tous les citoyens résidant sur place depuis dix ans. Emmanuel Macron a invité les représentants calédoniens à reprendre les discussions sur les institutions, faute de quoi il réunira tous les parlementaires en Congrès avant la fin juin afin de réviser la Constitution.
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Avec AFP