Sorti en janvier dernier, le livre Rock Me Amin était déjà un succès de librairie, il vient d’être récompensé par l’Automobile Club de France (ACF) qui lui a décerné le Prix ACF de l’Homme pressé 2024.
Jean-Yves Labat de Rossi, producteur du label de musique classique Ad Vitam Records à Saint-Avit-de-Tardes, voit ainsi son premier livre, dans lequel il fait le récit autobiographique de son périple en Ouganda en 1977 à la quête d’un enregistrement d’Amin Dada à l’accordéon, couronné par un prix littéraire.
Récompensé pour son styleDepuis sa création en 2020, le Prix ACF de l’Homme pressé (du nom d’un roman de Paul Morand qui légua une partie de sa bibliothèque à l’Automobile Club de France) a pour vocation de récompenser une œuvre en langue française (roman, essai, nouvelles, poésie, biographie), sans lien obligatoire avec l’automobile.
Pour désigner le lauréat, le jury du prix, composé de treize membres et présidé par Louis Desanges le président de l’ACF, porte une attention particulière au style, qui doit être enlevé, ainsi qu’au rythme de l’écriture.
À cet égard, les débats furent animés au sein du jury et la sélection très disputée, confia Louis Desanges lors de la remise du prix, tout en révélant que « en plus de sa plume, le jury de l’ACF a pu savourer quelques passages du livre où Jean-Yves Labat de Rossi évoquait sa passion de l’automobile ! »
Le journaliste et écrivain Bertrand de Saint Vincent, secrétaire du Prix ACF de l’Homme pressé, revint quant à lui sur « ce livre haletant de bout en bout, une histoire de dingue, à la fois hilarante et terrifiante, dans un style cocasse et rock’n’roll », en faisant écho à la fois aux aventures rocambolesques de Woodstock à l’Ouganda, mais aussi à la descente aux enfers dans les geôles du dictateur Amin Dada.
Une histoire authentiqueTrès honoré par la remise de ce prix prestigieux, Jean-Yves Labat de Rossi est revenu sur la genèse de Rock Me Amin : « Dans ce livre, rien ne relève du roman ou de la fiction, tout est exact, rien n’est exagéré. Au contraire, sur certains passages, je n’ai pas voulu trop insister sur les horreurs dont j’ai été témoin, j’ai jugé que cela suffisait pour que le lecteur comprenne d’où je reviens ! ».
Cela donne ainsi un récit prenant et puissant, servi par une écriture rythmée qui garde l’intérêt du lecteur, « j’écris les mots comme des notes de musique, c’est-à-dire avec rythme et tempo, n’oubliez pas que je suis un ancien rocker, donc il faut que cela bouge ! » souligne Jean-Yves Labat de Rossi.
Le succès des ventes, l’engouement de la presse nationale et aujourd’hui ce prix littéraire viennent ainsi le récompenser. « Je crois que cela provient de l’authenticité du récit et de mon style avec une plume acide par moments. Ce livre fait du bien aux gens, cela me rend heureux ! » ajoute-t-il.
Il n’en fallait pas plus pour que cet « Homme pressé » reprenne l’écriture : « Cela m’encourage à écrire à nouveau, j’ai d’ailleurs attaqué un deuxième livre qui va relater ce que j’ai vécu à Sarajevo pendant le siège de la ville durant l’hiver 1993-1994 et l’évasion de la chorale de Sarajevo que j’ai organisée ».