L’Auvergnat Vincent Llorca dispute le mondial Elite de hockey sur glace (10-26 mai) avec les Bleus. En République tchèque, l’équipe de France tentera d’assurer son maintien, avant de regarder plus haut.
Billet composté. Vincent Llorca a retrouvé l’équipe de France de hockey sur glace depuis quelques jours et le défenseur auvergnat figure bien dans la sélection de Philippe Bozon, l’entraîneur principal, pour les championnats du monde Élite qui se déroulent du 10 au 26 mai à Ostrava (République Tchèque).
Vincent, comment avez-vous vécu cette préparation pour le Mondial ?
« Elle a été un peu compliquée. Avec mon club, on a été éliminé assez tôt en phases finales et j’ai attaqué ma préparation dès la première semaine. Mais au bout de dix jours, je me suis blessé et je suis rentré chez moi pour me soigner. Je n’ai rejoué que le dernier match de préparation, en début de semaine, contre l’Allemagne. C’était spécial, mais j’ai réussi à garder la forme et je suis prêt pour commencer. »
Une vision de l’extérieur inhabituelle ?
« C’est bizarre en effet de regarder les matchs à la maison. On s’interroge sur sa faculté à revenir en forme physique, surtout quand on voit les autres monter en puissance. J’avoue que c’était un peu stressant à certains moments, mais je n’ai pas arrêté de travailler et cela a payé au final. »
Une place à retrouverVous avez douté de revenir à temps et d’être sélectionné ?
« Bien entendu. Déjà, je ne savais pas comment j’allais réagir pour ma reprise sur la glace lors de ce match de préparation. J’ai coupé avec le groupe pendant deux semaines. J’avais une crainte pour ma place. »
Comment trouvez-vous cette préparation ?
« L’équipe a signé une bonne fin de programme, avec une montée en puissance. Finir contre une grosse nation comme l’Allemagne avec une victoire (5-3) et une défaite en prolongation (4-3), c’est bon pour la confiance. Cela nous montre qu’on a les moyens de faire quelque chose. »
Des renforts avec de l’expérience et du talentAvec quelle ambition pour les Bleus alors ?
« Il faut bien rentrer dans le programme. Les trois premiers matchs vont dicter la suite de la compétition. Si on prend beaucoup de points, on peut espérer se battre pour une place plus haute que les autres années, voire lutter pour jouer un quart de finale. Pour le maintien d’abord et aussi pour la suite, ces matchs face au Kazakhstan, la Lettonie et la Pologne sont déterminants. »
Ce premier tour demandera beaucoup de constance.
« Pour aller en quarts, on doit terminer parmi les quatre premiers de notre poule. La constance dans les efforts est primordiale, mais on a un beau groupe. La Lettonie vient avec ses pros de NHL. La Slovaquie, c'est du même calibre que l’Allemagne. Ensuite, il faut surjouer contre la Suède et les États-Unis. Il faudra de la régularité et ne pas avoir trop de blessures. Un quart de finale, ce serait une très belle réussite et il faut rêver, mais un beau maintien, ce serait bien. On a de gros joueurs venus nous renforcer comme Pierre-Edouard Bellemare, Stéphane Da Costa et Yohann Auvitiu qui apportent beaucoup d’expérience et du talent. »
Sur quel point fort, la France peut-elle compter ?
« L’intensité et la vitesse. On a des attaquants qui patinent beaucoup, on joue haut avec un gros pressing. On a réussi à être plus offensif durant la préparation. »
Le calendrier des BleusSamedi 11 mai : France-Kazakhstan (12 h 20). Dimanche 12 mai : Lettonie-France (16 h 20). Mardi 14 mai : Pologne-France (20 h 20). Jeudi 16 mai : USA-France (20 h 20). Samedi 18 mai : France-Slovaquie (20 h 20). Lundi 20 mai : Suède-France (16 h 20). Mardi 21 mai : France-Allemagne (12 h 20).
Jean-François Nunez
