Soirée cauchemardesque à Baradel. En s’inclinant (2-1) devant Montluçon alors que Volvic et Riom défrayaient la chronique, Aurillac devra à son tour bien négocier les deux dernières étapes sous peine de plonger en R2.
A la fin d’une soirée bien tristounette, on peut une fois de plus se demander si Aurillac avait bien enregistré qu’un mauvais résultat pouvait le mettre en grand danger. A l’évidence, non. Il n’a pas évolué hier, pas plus qu’avant-hier, comme une équipe engagée dans une lutte pour le maintien. Il a joué à mi-temps, il n’a pas effectué suffisamment d’efforts, il n’a pas injecté suffisamment de rythme et d’intensité dans la séance pour ce matin se réveiller avec la satisfaction d’avoir tout donné. Il devra s’investir d’une tout autre manière pour éviter le K.-O. pas plus tard que samedi à Volvic, auteur d’un exploit à Polignac, avant que Riom ne l’imite en tombant le leader ponot. Ce concours de circonstances très défavorables place Aurillac plus très loin du ravin.
Pourtant les affaires avaient bien commencé. A peine dix minutes s’étaient écoulées qu’un centre de Meyniel atterrissait sur le pied gauche de Da Silva pour une demi-volée surprenant Boudersa. Cette réussite libérait un peu plus cet Aurillac conquérant, tout du moins plus menaçant que des Montluçonnais qui s’étaient procuré la première situation par l’intermédiaire de Messalti (2 e ).
Si les minutes s’égrenaient sans faits franchement notables, les visiteurs reprenaient malgré tout du poil de la bête pour rivaliser à défaut de taquiner Thioub. A l’autre bout du terrain, il ne manquait pas grand-chose à Leybros pour inquiéter Boudersa à la réception d’un corner frappé par Leymonie (36 e ). Rien de bien tranchant toutefois. Il est vrai que les conditions exécrables ne favorisaient pas l’élaboration d’un football léché tellement le vent soufflait fort, très fort.
Aussi, l’ indulgence était-elle de rigueur pour expliquer un contenu approximatif qui cependant suffisait au bonheur des Aurillacois. Un bonheur éphémère qu’effaçait, cinq minutes après les citrons, Messalti au prix d’un numéro en solo mystifiant une défense aux abonnés absents pour tromper Thioub d’une frappe tendue. Si Bah fut à un poteau de redonner l’avantage à ses couleurs à la réception d’un centre de Romud (52 e ), ce fut Montluçon qui dessina les contours de la victoire quand un centre de Meraud termina sa course sur le pied de De Azevedo (63 e ).
Aurillac devenu totalement inoffensif ne disait plus rien qui vaille. Messalti était à un poil d’éliminer le suspense quand son ballon longea la ligne de Thioub avant de lécher le poteau (74 e ). Aurillac avait des difficultés à se remettre la tête à l’endroit. Cazaux tentait bien sa chance (85 e ) mais Aurillac ne parvenait pas à rétablir l’équilibre et perdait son invincibilité chez lui. Bientôt deux ans après la venue de Clermont (B) et vingt matches plus tard. Triste soirée.
LA FICHE
AURILLAC (stade de Baradel). Montluçon bat Aurillac, 2-1 (mi-temps : 0-1). Temps maussade, vent violent, pelouse en bon état, 246 spectateurs. Arbitre : Emmanuel Seva de Clermont-Ferrand
Buts. Aurillac : Da Silva (9 e ) ; Montluçon : Messalti (50 e ), De Azevedo (63 e ).
Avertissement. Aurillac : Meyniel (61 e ).
