Le CHU de Clermont-Ferrand vient d’implanter un nouveau modèle de stimulateur cardiaque, plus performant, avec des batteries qui durent plus longtemps. Une première en France pour ce dispositif qui n’est disponible qu’à l’étranger.
Le stimulateur cardiaque Micra AV 2e génération n’est pas plus grand qu’une capsule d’un gramme de paracétamol. Pas encore commercialisé en France, il vient pourtant d’être implanté sur une jeune patiente de 14 ans du CHU de Clermont-Ferrand. Une première nationale réalisée le 22 février dernier par le service de cardiologie médicale dirigé par le professeur Romain Eschalier.
Entre 600 et 700 patients par anChaque année, pour traiter les problèmes de rythme cardiaque, ce service prend en charge entre 600 et 700 patients pour la pose d’un stimulateur cardiaque, aussi appelé pacemaker.
Le stimulateur cardiaque Micra AV 2e génération n’est pas plus grand qu’une pièce de 1 euro.
"Dans la grande majorité des cas, nous implantons un stimulateur cardiaque traditionnel composé d’un boîtier avec les batteries [environ 4X5 cm pour 20 grammes] et d’une ou deux sondes de 50 à 60 cm allant jusqu’au cœur. Chez les autres patients, 8 à 10 % des cas qui sont à hauts risques, nous utilisons le modèle Micra de première génération. Il est sans sonde pour un risque d’infection limité, plus petit (25 mm de long pour 2 grammes) et implanté directement dans le ventricule droit en passant par les veines au cours d’une intervention d’une trentaine de minutes", décrit le professeur Romain Eschalier.
40 % de durée de fonctionnement en plusPlus performant que la première génération au niveau de la batterie et de l’algorithmie, le nouveau dispositif Micra AV2 permet 40 % de longévité en plus, soit 16 ans contre 12 ans pour son prédécesseur. C’est l’un des avantages qui a poussé le CHU de Clermont-Ferrand à proposer ce dispositif à sa jeune patiente.
"Notre objectif est de mettre le moins de choses ou le dispositif le plus petit possibles dans le cœur et d’intervenir le moins souvent possible."
Pour cette première nationale, c’est à l’étranger que le CHU de Clermont-Ferrand a acheté ce dispositif. Un investissement (9.415 € contre 3.690 € pour un stimulateur cardiaque traditionnel et de 6.857 € à 8.967 € pour un Micra première génération selon le modèle) qui offre plus de confort et une qualité de vie améliorée aux patients.
Texte : Maud Turcan Photos : Rémi Dugne
