Un album très réussi, un répertoire partagé par un public dont la fidélité ne se dément pas bien au contraire ; Patrick Bruel se régale d’une tournée dont la première étape clermontoise est le vendredi 26 avril au Zénith.
"Ce qui se passe tous les soirs est incroyable, sincèrement. Toutes les salles sont pleines ou quasi, il y a vraiment une forme de magie autour de cette tournée. Je vous assure, c’est bouleversant. Dieu sait si nous avons eu des expériences déjà très fortes par le passé ; là, nous avons encore franchi un cap, vous verrez… ". L’étape clermontoise de la tournée de Patrick Bruel, c’est vendredi 26 avril, au Zénith à partir de 20 heures.
Le lien entre le public et vous est toujours aussi fort, voire de plus en plus. C’est assez magique. « Oui, je crois. Il y a une base incroyable qui dit, nous étions là, nous sommes là et nous serons là. Ce public, trigénérationnel désormais, vient signifier. Nous continuons à écrire une belle histoire. Nous vivons des moments qui ne font abstraction de rien. La tournée s’appelle On en parle… Donc, comme dans l’album, il y a beaucoup de sujets sociétaux. Nous sommes dans une actualité brûlante ; nous n’en faisons pas abstraction même si, bien sûr, le fondement d’un spectacle est le divertissement. C’est de l’entertainment, de l’ambiance, de la folie, mais ça peut aussi être un terrain de réflexion et d’interrogation. »
Vendredi 26 avril. Patrick Bruel, 20 heures au Zénith. Tarifs de 39 à 89 euros. Réseaux habituels et arachnee-concerts.com
Un concert, c’est toujours une parenthèse, que l’on va dire joyeuse, même si le quotidien est chargé. « Ça fait partie de nous en fait. Je compare mon spectacle à un grand dîner. Il y a des gens que l’on connaît, d’autres moins, d’autres pas du tout. Et nous allons aborder une vingtaine de sujets, parfois sans transition, parfois il y a un lien. Parfois nous rions, parfois nous sommes en colère, parfois nous sommes amoureux, etc. Des émotions, la vie quoi. »
Comment, justement, faites-vous pour assimiler de telles charges émotionnelles tous les soirs. Comme des G en aviation... « Énorme. Et on ne les prend pas tous les soirs au même endroit, au même moment, c’est d’autant plus fort. Je sors parfois très pris par le spectacle, par ce que nous vivons. Il faut parfois du temps pour redescendre effectivement. C’est très fort. »
Nous étions, voilà quelques jours, aux deux derniers concerts de Michel Sardou. Et de se dire « qui demain pour prendre la relève d’une forme de chanson » ? Vous par exemple… « Merci déjà. C’est flatteur. Michel Sardou est un artiste qui a déclenché chez moi l’envie de faire de la scène. Pas de faire de la musique, c’était déjà le cas, mais fin des années 70, alors que j’écoute beaucoup plus Gratefull Dead ou Genesis, tout d’un coup, je découvre Michel Sardou à L’Olympia… Il me donne vraiment l’envie de monter à mon tour sur une scène. Lorsque je l’ai vu à Paris pour sa dernière également, j’étais très ému. C’est quelqu’un qui, lorsque vous replongez dans son parcours et sa carrière, s’est engagé sans jamais aller dans le sens du vent. L’écologie, l’école, l’homosexualité, il a abordé ces thèmes bien avant qu’ils le soient par d’autres. »
L’articulation de certaines de vos chansons, la relation que vous avez avec votre public... « Ce qui peut être comparable, c’est effectivement la relation avec le public, qui est très très forte […]. Je me surprends même à imaginer que parfois c’est pour la vie ! Il y a quelque chose de solide. C’est extraordinaire. »
Le renouvellement du vôtre est à chaque fois étonnant, après une carrière aussi longue, c ’est une réussite. « C’est mon plus beau cadeau » (sourire).
Julien Dodon