Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu dans les Yvelines au camp militaire de Beynes, ce lundi 18 mars 2024, pour une visite autour de la sécurité des JO avant la découverte de la piste de VTT à Élancourt.
Le porteur de la flamme s’engage sur la piste goudronnée, entouré de sa bulle de sécurité, composée de son gardien, de dix-huit runners gendarmes et policiers, de véhicules et de motos des forces de sécurité.
Il est midi, le bruit des ailettes d’un drone casse la musique des pieds du porteur de la flamme sur le bitume. Très rapidement, la police aux frontières utilise ses brouilleurs, afin que le drone s’éloigne et retourne près de son pilote. Quelques minutes plus tard, un des runners se fait attaquer.Gérald Darmanin et Gérard Larcher ont assisté, lundi 18 mars 2024, à une démonstration du dispositif de sécurité lors du parcours de la flamme olympique, à Beynes, dans les Yvelines. Photo Claire BEGUIN
En quelques secondes à peine, les autres runners de la bulle de sécurité arrêtent l’agresseur. Cet exercice grandeur nature a été présenté, ce lundi 18 mars 2024, au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, venu visiter le camp militaire de Beynes (Yvelines), qui héberge le centre régional d’instruction de la gendarmerie nationale. Une visite ministérielle qui avait pour but de promouvoir le dispositif de sécurité entourant les Jeux Olympiques, qui auront lieu cet été à Paris.
Fusil brouilleurLe ministre de l’Intérieur s’est même prêté à l’exercice en portant un fusil brouilleur de 12 kg. Après la démonstration, Jocelyn Dalle, chef de la division drones et lutte anti-drones de la Police aux frontières (PAF) est revenu en détail sur l’éventail des menaces pesant sur les JO et notamment sur le Relais de la flamme olympique.
"Le risque avec les drones peut aller de la simple prise de photos, à la présence de charges explosives ou de produits chimiques."
Pour les contrer, les policiers disposent de plusieurs fusils brouilleurs qui tirent des ondes électromagnétiques, dont le but est de couper la liaison entre le pilote de drone et son engin.
Grand événement"Nous avons des fusils dont la portée est à 300 mètres et même à 800 mètres avec un angle à 60 degrés", poursuit le chef de la division drone.
"45.000 policiers et gendarmes sont mobilisés en juillet et en août. Ce grand événement est un défi de sécurité très important. Notamment lors de la cérémonie d’ouverture, qui aura lieu hors stade, le long de la Seine, pour la première fois de l’histoire. La menace est de quatre types : terroriste, la délinquance d’opportunité, technologique avec les drones et contestataire. Nous serons là pour les empêcher d’empêcher la fête."
" C’est le point culminant d’Île-de-France", comme aime le rappeler Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Île-de-France. Avec ses 230 mètres d’altitude, la colline d’Élancourt (Yvelines) a été officiellement sélectionnée le 20 décembre 2020 par Paris 2024, pour accueillir les épreuves de VTT des Jeux Olympiques (JO). Après la visite du camp militaire de Beynes (Yvelines), qui héberge le centre régional d’instruction de la gendarmerie nationale, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, s’est rendu sur la colline d’Élancourt, afin de découvrir ce site.Il accueillera les 28 et 29 juillet les épreuves de VTT. 15.000 spectateurs sont attendus sur le site pour assister aux différentes courses, qui accueilleront chacune environ quarante athlètes sur 4 kilomètres de piste. 12 millions d’euros ont été investis pour transformer " cette colline laissée à l’abandon depuis vingt ans et dont on cherchait une destination. Alors, je veux dire merci les Jeux", a commenté Valérie Pécresse. Après les JO, la colline sera rétrocédée à la collectivité, qui a un vaste projet de reconversion qui vise à créer un espace de loisirs pour les familles avec le maintien de la piste de VTT olympique, la création de pistes de VTT adaptées à tous les niveaux et d’un “pumptrack” (parcours de bosses et modules en boucle fermée pour la pratique notamment du VTT, du BMX, de la trottinette ou encore du roller), mais aussi de cheminements piétonniers et d’espaces ludiques.
Claire Béguin et Stéphanie Zeimet