Fouilles dans les halls d’immeuble, dans les caves, perquisitions… "Nous cherchons à désorganiser le trafic de stupéfiants, en harcelant les points de deal", résume la commissaire de police montluçonnaise au sujet de l’opération coordonnée menée, mardi et mercredi, à Bien-Assis.
"Le quartier fait partie des trois ou quatre problématiques de la ville", poursuit Céline Chateau. Il s’agissait pour les quinze agents mobilisés chaque jour de se concentrer sur le secteur plutôt que de "saupoudrer" leurs efforts, afin d’obtenir un résultat plus visible.
Déstabiliser les dealersLe bilan comptable reste modeste : 350 grammes de résines de cannabis saisis, une cinquantaine de contrôles routiers menés, cinq contraventions dressées, les derniers véhicules ventouses de la zone embarqués à la fourrière… "Mais c’est toujours ça de retiré de la circulation", note la cheffe des policiers, convaincue que ce genre d’action peut déstabiliser les dealers, "même s’il ne règle pas le fond du problème".
L'opération, menée à l’aide d’un chien de détection et conjointement avec les collègues de la police municipale, devait en parallèle permettre aux services de Montluçon habitat de remplacer tranquillement des portes d’entrée. Intervention qui doit aussi participer à la lutte contre la drogue, en limitant les occupations des espaces communs.Les policiers, mardi, lors de leur intervention.
Cette mobilisation s’inscrit dans quatre semaines précédentes d’interventions quotidiennes à Bien-Assis. La lutte contre les trafics de stupéfiants fait partie des priorités du procureur de la République et des forces de l’ordre, en lien avec les directives du gouvernement.
Julien Pépinot
