Ils ne contestent pas leur culpabilité, mais s'opposent à leur sanction. Dans le dossier d'escroquerie immobilière, AB constructions 19, dans laquelle Adrien Pereira et Sabrina Depuille ont été condamnés à quatre ans de prison dont un an ferme, le couple d'apporteurs d'affaires a décidé de faire appel de la décision du tribunal de Brive (Corrèze).
José Texeira-Mendes, le troisième prévenu de l'affaire et patron de la société liquidée, a de son côté accepté la décision de justice, prononcée le 8 février 2024.
La confiscation de la maison en jeuSelon les informations que nous avons recueillies, le couple a décidé de contester plusieurs points de la peine prononcée à leur encontre : la publication de celle-ci dans la presse à leur frais, la confiscation de leurs biens, notamment celle de leur maison de Brignac la Plaine, estimée à plus de 400.000 euros, et l'interdiction de gérer une entreprise durant dix ans.
AB Constructions 19 : les dates clés d'une arnaque à la construction immobilière
Des conséquences pour les victimesSi elle aboutissait, cette contestation devant la cour d'appel de Limoges pourrait avoir des conséquences sur l'aspect civil du dossier, seul moyen pour les victimes d'obtenir en partie réparation de leur préjudice. Plusieurs parties civiles ont en effet, elles aussi, interjeté appel afin d'avoir la parole lors de ce second procès. Par la voix de leur avocat, elles pourront exposer à la cour d'appel l'importance de la confiscation des biens, dans la perspective de leur réparation.
Plusieurs parties civiles ont fait état de leur crainte de voir le couple, condamné en première instance, partir s'établir en Asie du sud-est.
La date du procès n'est pas encore connue.
Pierre Vignaud
