“Je suis très heureuse de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. C’est une victoire immense pour nous, pour les féministes et les femmes", confie Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes.
"C’est une première mondiale qui, à mon avis, va faire des petits. L’avortement dans la Constitution va faire des petits. D’autres pays vont suivre et je pense que cela va donner beaucoup de force aux militantes d’autres pays qui n’ont pas ou ont de moins en moins de droits à l’avortement. C’est un coup de pouce pour elles. Plus des pays progressent, moins les arguments des pays qui régressent sont tenables", estime Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes.
C’est une énergie qui va dans le bon sens et une défaite assez massive pour le camp des anti-IVG.
"Il est important de leur rappeler de manière régulière qu’en France l’opinion publique est immensément favorable au droit à l’avortement, qu’il s’agit là d’un droit fondamental. Etre anti-IVG n’est pas une opinion comme une autre. C’est une opinion extrêmement dangereuse qui tue des milliers de femmes dans le monde, qui envoie en prison des milliers de femmes dans le monde".
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Encore des freins sur le terrainElle sait toutefois que des freins demeurent. "Sur le terrain, en France, beaucoup de maternités de proximité, et de centres d’orthogénie, ont fermé ces derniers temps et compliquent l’accès à l’IVG pour les femmes. Des agences du Planning familial ont été attaquées. A ceci, s’ajoutent parfois des pénuries de pilules abortives. Cela fait partie des angles d’attaque des anti-IVG. Quand ils n’arrivent pas à enlever le droit, ils essaient de réduire l’accès, en rendant plus difficile le financement sur la recherche ou la production des laboratoires _souvent américains_de misoprostol, par exemple, l’un des deux médicaments nécessaires pour une IVG".
Propos recueillis par Florence Chédotal
