« Extorsion », « vol », « stop aux Traoré », « braqueur de femmes enceintes ». Voilà quelques-unes des inscriptions découvertes dans la nuit du 4 au 5 juillet sur une fresque en l’honneur de George Floyd - un homme afro-américain tué par la police aux États-Unis le 25 mai 2020 - et Adama Traoré décédé, en 2016 après son arrestation dans le Val-d’Oise.
Stains: la fresque en hommage à Adama Traoré et George Floyd a été vandalisée pic.twitter.com/OsV8PZtVzY
— BFMTV (@BFMTV) July 5, 2020
Le maire de Stains, qui a récemment fait son inauguration, a déclaré au Figaro vouloir déposer plainte contre X pour dégradation de bien public, l'œuvre ayant été peinte sur un bâtiment municipal. « Je m’attendais à ce type de dégradations », a t-il déploré. « C’est odieux, honteux, et d’une grande violence ».
Réalisée en juin dernier par un collectif d’artistes à Stains, en Seine-Saint-Denis, la fresque faisait polémique. Le 22 juin, près de 200 policiers avaient manifesté devant la préfecture de Bobigny, répondant à l’appel du syndicat Alliance. Leur objectif ? Condamner la phrase inscrite sur l’œuvre : « Contre le racisme et les violences policières. » À Stains, le même jour, 150 personnes manifestaient pour le Comité Adama Traoré. Assa Traoré, la sœur d’Adama avait alors déclaré : « Si cette fresque disparaît, si une lettre disparaît, le seul responsable sera le syndicat Alliance. »
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait lui affirmé que la fresque mettait « en scène un amalgame honteux entre racisme, violence et forces de l’ordre » et a soutenu « l’initiative » du préfet qui a mis en demeure le maire PCF de la ville de modifier le texte.