En annonçant sa démission de Timis Corp. Sénégal, jeudi 13 octobre, Aliou Sall espérait faire retomber la clameur suscitée par l’affaire Petro-Tim. C’est raté ! La polémique enfle avec de nombreuses questions sans réponses.
Aliou Sall a loupé son pari. Sa démission de Timis Corp. Sénégal, le 13 octobre, n’aura pas, comme espéré, fait retomber la polémique. Lui et son frère, le Président Macky Sall, continuent d’être la cible de l’opposition, qui les attaque de toutes parts avec l’arme redoutable que constitue l’affaire Petro-Tim.
Avant Aliou Sall, le Premier ministre, Mahammad Dionne, avait tenté le coup, en septembre dernier, au cours d’un point de presse. Comme contraint d’effectuer un saut périlleux, il regrettait : « Personnellement, j’ai pensé que ce faux débat sur l’exploitation des permis d’exploration était clos, suite aux différents éclairages des ministres Thierno Alassane Sall et Amadou Bâ, en charge respectivement de l’Énergie, et de l’Économie, des Finances et du Plan », avant de plonger poings et pieds liés : « Mais devant la persistance des sorties hasardeuses qui visent à entretenir le flou sur cette question, parce que le Peuple nous écoute, parce que le marché nous observe, il nous revient de donner aux Sénégalaises et aux Sénégalais, la bonne information. »
Le chef du gouvernement n’a pas connu plus de succès que les membres du gouvernement qui l’avaient précédé dans cet improbable exercice d’explications. Malgré un exposé détaillé de la situation, malgré les menaces de poursuites judiciaires contre « quiconque diffusera de fausses nouvelles » et malgré la publication des contrats pétroliers sur le site du gouvernement, rien n’y fit. La clameur demeure. L’affaire Petro-Tim continue de dominer l’actualité. Polluant la vie au régime en place, avec son suspense, ses rebondissements et ses nombreuses questions sans réponses.
 ...