Plus de 100.000 tonnes d’articles de sport et de loisirs seraient jetées à la poubelle tous les ans. En cette année olympique, pourquoi ne pas tenter d’améliorer nos performances en matière de recyclage et de réemploi ?
Dans l’élan des JO de Paris 2024, une "grande collecte du sport" a été lancée au niveau national, jusqu'au 31 mai, pour donner une seconde vie au matériel de sport et de loisirs usagé, cassé ou inutilisé. Et dans ce domaine, c’est peu dire qu’on peut améliorer nos performances.
Selon un rapport de l’Ademe, plus de 100.000 tonnes d’articles de sport et de loisirs seraient jetées chaque année dans les ordures ménagères, avec les encombrants ou en déchetterie. Dans le détail, ce sont près de 70.000 tonnes de matériel varié allant des raquettes aux ballons, en passant par les skis, les équipements de protection ou les consommables, et 30.000 tonnes de cycles (vélos, trottinettes, skateboards…). Quand on sait qu’aujourd’hui, seulement 15 % des cycles seraient réutilisés alors que 90 % pourraient être valorisés une fois remis en état ou sous forme de pièces détachées, on voit nettement la marge de progression !
Pour connaître les points de collecte et les produits concernés par la "grande collecte du sport", rendez-vous sur le site grandecollectedusport.com
Cependant, "tout ne peut pas être réutilisé" comme l’indique Ecologic, l’Eco-organisme chargé de cette grande collecte en partenariat avec l’État, l’Union Sport et Cycle et les grandes enseignes du secteur des sports-loisirs.
17 millions de balles de tennis à recycler par anLes nombreux équipements de protection individuelle (casques, cordes, longes, harnais, gilets de sauvetage…) ou les consommables (balles de tennis, volants de badminton, cartouches de tir sportif…) ne sont pas ou peu réemployables. Pour eux, direction le recyclage pour obtenir de l’énergie ou une nouvelle matière première. C’est le cas des balles de tennis.
Au tennis, raquettes, antivibrateurs, serre-poignets, grips ou balles peuvent être réutilisés ou recyclés. Initiée en 2009 par la Fédération française de tennis, l’opération Balle Jaune assure, au sein des clubs, la collecte des balles usagées dont le nombre est estimé à 17 millions par an. Une fois broyées, elles sont transformées en sol sportif souple. Un retour gagnant en quelque sorte.
Maud Turcan