Implantés à Montluçon (Allier), Les Jardins du cœur se retrouvent avec un surplus de plants de légumes sur les bras. Une production qui pourrait finir à la poubelle. L'association lance donc un appel aux habitants de l'agglomération.
Sous une chaleur accablante, Olivier Delage trie les plants de légumes dont la longueur des tiges indique qu’il est grand temps de les mettre en terre. L’encadrant technique fait les cent pas dans l’une des serres des Jardins du cœur, association créée il y a une vingtaine d’années à Commentry avant d’être rapatriée à Montluçon.
Pris par le temps, l’encadrant technique consent tout de même à se poser quelques secondes pour inciter les habitants de l’agglomération à faire un geste pour la bonne cause.
Situation d'urgenceSuite à un défaut de communication, les ventes de plants de tomates, de poivrons, d’aubergines et de melons n’ont pas été suffisantes cette année. Aujourd’hui, il y a urgence. "S’ils ne trouvent pas preneurs alors que nous sommes en pleine saison de plantation, ils risquent de finir à la benne", s’inquiète-t-il.
"Bien évidemment, nous utilisons certains de ces plants pour notre propre production qui sert à l’antenne départementale des Restos du cœur mais nos jardins ne sont pas extensibles." Pour attirer le chaland et ne pas "gâcher l’investissement humain et financier", le plant est vendu 80 centimes d’euros. Soit 20 centimes de moins qu’en temps normal.
Une voie vers la réinsertion"Il y a deux façons d’aider les Restos du cœur. Faire un don ou alors acheter nos plants qui représentent le travail au quotidien des bénéficiaires de l’association qui souhaitent, à travers Les Jardins du cœur, trouver la voie de la réinsertion", explique Antoine Faucher, ancien responsable des Restos du cœur, aujourd’hui simple bénévole.
"C’est important car la plupart des gens qui sont en déshérence ou en rupture sociale ont besoin d’être reconnus. Ils ne seront pas tous jardiniers mais ils s’initient aux rudiments du travail."
Pratique : Les Jardins du cœur, 140, rue de la Loue à Montluçon. Du lundi au vendredi de 9 heures à midi et de 13h30 à 15 heures.
Martial Delecluse
