Comme le reste du groupe cantalien le centre Hugo Bastard avait rêvé d’une fin de saison clinquante. Mais les récents revers du Stade Aurillacois imposent de jouer un autre type de « phase finale », dès la réception de Béziers, vendredi 19 avril (27e J. de Pro D2, 19 h 30 à Jean-Alric).
Après avoir longtemps eu en tête la lutte pour la 6e place, comment fait-on pour rebasculer sur celle du maintien ?
C’est un peu d’autres phases finales. Le club a cette ancienneté en Pro D2, on veut la garder. Nous en tant que joueurs on n’a pas envie de batailler pour le bas de tableau. Oui, pendant un moment, on voulait le top 6, on y a cru, et maintenant, il faut être réaliste et batailler pour le bas de tableau. Et essayer de gagner ce match contre Béziers, déjà pour ne pas se tirer une balle dans le pied.
Vous avez déjà connu une lutte similaire, en Espoirs, l’an passé, quand il fallait garder le club en Elite. Quelles sont les clés pour y parvenir ?
Je ne saurai pas l’expliquer. L’année dernière en Espoirs tout s’est bien enchaîné après les fêtes. On a réussi à gagner les gros clubs de la poule et finalement tous les petits gagnaient et on s’est retrouvé à devoir jouer le maintien contre Castres. Il fallait gagner absolument, heureusement qu’on le fait parce derrière tout le monde avait gagné. Ce sont des sortes de phase finales. Il faut que tout nous réussisse, qu’on joue à 100 % et que ça bascule en notre faveur.
Manque d'efficacité à l'extérieurPour éviter de trop cogiter, on s’appuie sur ce qui a été fait plus tôt dans la saison ?
On a les capacités pour, on le sait. On n’est pas des peintres, on sait jouer au rugby. On a fait de belles choses plein de fois sur plusieurs matches. On sait le faire et il faut arriver à remettre ça, et encore mieux si possible, contre Béziers.
Au match aller, le contenu avait très positif dans le jeu de passe et les intentions mais vous aviez cruellement manqué d’efficacité…
C’est ce qui nous manque beaucoup quand on joue à l’extérieur : l’efficacité. À Grenoble, je crois qu’on va trois-quatre fois dans la zone de marque, eux ont deux renvois d’en-but… On arrive à aller chez eux, on propose du jeu mais derrière, on n’arrive pas à concrétiser nos temps forts et du coup, on se retrouve à courir après le score. Il faut qu’on arrive à marquer sur ces moments pour que, eux, courent après le score.
Jouer à domicile peut-il faire la différence ?
Forcément, c’est favorable. Ca va nous tirer vers le haut. Nous, à la maison on est peut-être un peu plus vaillant. On a cette force qui a fait qu’on a réussi à gagner la plupart de nos matches cette année. Donc il faut continuer et espérer que ça nous sourit.
Bon en conquêteComment pouvez-vous mettre en difficulté cette équipe de Béziers ?
Il faudra essayer de les faire courir un maximum en ayant les bons timings, les bonnes courses pour trouver des zones de fracture, créer des espaces et surtout être bon en conquête pour avoir nos ballons au maximum. Et en défense, il faut savoir leur mettre de la pression.
Comment sentez-vous le groupe avant ce match ?
Bien. On a fait une bonne semaine. Tout le monde a bien rebasculé. Ça fait partie du sport d’avoir des matches plus compliqués que d’autres. On a tout mis en œuvre pour faire une bonne prestation. Tout le monde a bien pris conscience de l’enjeu et on est concentré pour faire une bonne performance.
Diriez-vous que le groupe a davantage pris conscience de l’enjeu après Grenoble ?
Forcément. On n’est plus qu’à sept points de Montauban. Si on perd et qu’eux gagnent, on retombe à trois points. Tout le groupe en a conscience et on va tout faire pour reprendre un peu le large.
Propos recueillis par Jean-Paul Cohade