Deux décennies après l'immense succès de "Etre et avoir", le documentariste de 72 ans quitte les bancs de l'école pour cette plongée dans l'univers psychiatrique, premier film d'une trilogie à ce sujet.
"J'ai tenté d'inverser l'image que nous avons toujours des fous, si discriminante", a déclaré Nicolas Philibert, lisant un petit discours préparé en anglais après avoir reçu son prix.
"Je veux que nous soyons capables, si nous ne sommes pas capables de nous identifier à eux, au moins reconnaître ce qui nous unit au-delà de nos différences, quelque chose comme une humanité commune", a-t-il ajouté.
"Comme nous le savons tous, les gens les plus fous ne sont pas ceux que nous croyons", a-t-il conclu sous des tonnerres d'applaudissements.
Dans son film, l'équipe de Nicolas Philibert monte à bord de la péniche et va à la rencontre des patients et des soignants qui "tentent de résister autant qu'ils peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie", selon le synopsis du film.