Trois visages, inoubliables, prirent d’assaut le cinéma français en 1999. Emilie Dequenne, dans Rosetta des frères Dardenne, Emmanuel Schotté, dans L’Humanité de Bruno Dumont, et Marc Barbé, dans Sombre, le premier film de Philippe Grandrieux.
Trois visages inquiets qui se débattent tant qu’ils peuvent avec le monde qui les entoure. Trois visages qui traduisent déjà l’échec du nouveau millénaire à l’horizon. Mais aussi trois films manifestes d’un cinéma de l’ascèse, sensoriel, rompant avec une certaine tradition littéraire du cinéma français.