Pour cause de réunion familiale, afin de préserver mes proches les plus vulnérables, il m’a semblé utile de passer, pour la première fois le test PCR (nasal), Covid-19.
À Thiers, le rendez-vous est pris à 11 heures, mercredi 26 août, au Centre hospitalier et je ne suis pas très emballé.
« Indolore mais désagréable »Devant l’entrée de ce seul centre de dépistage Covid-19 de l’arrondissement, une poignée de personnes attendent patiemment carte vitale et ordonnance à la main. « Je rentre de vacances et viens me faire dépister spontanément car je travaille en Ehpad avec certains résidents atteints de démence. Ils ont tendance à ne pas respecter les distances », explique Michelle.
De son côté, un jeune étudiant vient se faire tester pour une autre raison encore : dans quelques jours, il s’envole pour les États-Unis et le test est obligatoire. « Indolore mais désagréable », deux mots que j’entendrai ça et là en attendant mon tour pour le test PCR. Des mots qui seront répétés par Candice Catillon-Rousseaux, biologiste et directrice du Gen-Bio Thiers, en charge du prélèvement au centre de dépistage.
À 11 heures exactement, c’est l’heure de l’appel et j’accède à un couloir carrelé après m’être soigneusement lavé les mains et les avant-bras, comme demandé. Les informations administratives ayant déjà été presque toutes renseignées lors de mon inscription par téléphone (voir par ailleurs), Candice Catillon-Rousseaux me fait asseoir sur une chaise et m’invite à positionner mon masque sous mon nez. Tout va très vite.
- « Est-ce que ça fait mal ? »
- « Plus vous vous détendrez plus il sera facile pour moi d’insérer la tige. »
Le test ne durera pas plus de 10 secondes. « Je tourne la tige vingt fois », prévient la professionnelle.
Je me détends et attends que la douleur se manifeste. Rien. À peine la sensation effectivement désagréable d’une petite rougeur difficilement localisable. Un peu au-dessus de la glotte. La tige est retirée. Tout juste le temps de remercier et je suis invité à sortir le plus rapidement possible. Le prochain patient est programmé à 11 h 05. Le dépistage n’aura duré que 3 minutes. Il a été sans douleur. Les résultats ont été transmis le lendemain, par e-mail. Je suis négatif.
Pas de cluster à Thiers mais des cas positifsPlus tard dans l’après-midi, la biologiste Candice Catillon-Rousseaux prend le temps de donner des informations supplémentaires.
Ouvert le 4 mai, le centre de dépistage à Thiers résulte d’une collaboration presque unique en France entre le public et le privé. L’hôpital met à disposition les locaux pour le laboratoire et les médecins libéraux.
Face à une demande de plus en plus importante, en cette période de rentrée scolaire (50 dépistages par jour), le laboratoire a décidé d’ouvrir de nouvelles plages horaires dans l’après-midi (le centre n’était ouvert que le matin). « La difficulté est de gérer les urgences comme les hospitalisations pour lesquelles le dépistage est obligatoire », souligne la biologiste.
Submergé, le laboratoire recherche actuellement à compléter son équipe pour être le plus réactif possible (*).
Aujourd’hui, pour les cas non urgents, le délai d’attente est de trois ou quatre jours ouvrés. Enfin, au niveau des tests positifs, le médecin Candice Catillon-Rousseaux l’assure : pas de cluster à Thiers. « Nous avons eu des cas positifs. Dans tel cas nous rappelons très vite pour savoir si cette personne aurait côtoyé d’autres personnes, sans masque, la semaine précédant le test », précise la biologiste.
Yann Terrat
* Pour postuler, se rendre directement sur le site internet genbio.fr.
Prendre rendez-vous. À Thiers, pour bénéficier d’un test PCR (gratuit) ou sérologique (sur ordonnance), il faut impérativement prendre rendez-vous par téléphone auprès du laboratoire Gen-Bio au 04.73.80 00.02. (pour Ambert, appeler le 04.73.82.99.78.). Après un rapide diagnostic, vous serez informé du jour et de l’heure du rendez-vous. Il est demandé expressément de ne pas se rendre trop en avance au centre de dépistage situé au Centre hospitalier de Thiers pour éviter les files d’attente. Sur le territoire, les infirmières libérales sont-elles aussi habilitées.