Comme les précédentes farces pseudo-démocratiques organisées dans ce pays, l’élection présidentielle du dimanche 9 août, en Biélorussie, a abouti à la victoire officielle de Loukachenko, dictateur en place depuis 26 ans, avec 80,08 % des suffrages. Mais la mascarade ne passe plus et a suscité une vague d’indignation.
Dans l’océan Indien, des habitants de l’île Maurice tentent d’endiguer avec des moyens de fortune la marée noire sortie des soutes du Wakashio, un cargo échoué sur la barrière de corail de leur île. Au risque de leur santé, ils ramassent le sable souillé de pétrole, littéralement à la main, fabriquent des barrages avec du chanvre, des résidus végétaux, voire des cheveux.
Début août, en Iran, des milliers de travailleurs ont déclenché des grèves dans l’industrie pétrolière, gazière et pétrochimique. Les 8 et 9 août ont vu une nouvelle flambée de colère ouvrière.
Le 9 août, huit personnes, dont six jeunes français engagés dans l’action humanitaire, ont été tuées lors d’une attaque terroriste à une heure de route de Niamey, la capitale du Niger. Ce sont malheureusement les victimes collatérales de l’intervention militaire française au Sahel.
Le Premier ministre libanais, Hassane Diab, a dû annoncer lundi 10 août la démission de son gouvernement. Il n’avait guère d’autre issue devant la colère populaire qui s’amplifie et se traduit par des manifestations incessantes contre les dirigeants politiques, tenus pour responsables de l’explosion meurtrière qui a dévasté Beyrouth le 4 août.
Il y a cent ans, le 7 août 1920, le deuxième congrès de l’Internationale communiste s’achevait à Moscou, à un moment où la vague révolutionnaire née en 1917 était à son sommet. Partie des tranchées, de la Somme à l’Ukraine, et des usines, de Berlin à Petrograd, elle avait porté le prolétariat russe au pouvoir en octobre de la même année, déclenché la révolution en Allemagne et en Autriche en novembre 1918, porté brièvement les travailleurs au pouvoir en Bavière et en Hongrie en 1919.
Dans une interview aux Échos, Sébastien Bazin, le PDG du groupe hôtelier Accor, expose sa stratégie d’économies sur le dos des travailleurs.
Le site ArcelorMittal de Dunkerque est un centre sidérurgique de 4 000 salariés, en comptant la sous-traitance. Il a fonctionné à 50 % de ses capacités pendant la période de confinement. Mais si, depuis, l’activité a très largement repris, c’est avec de nombreux travailleurs en moins.
Politiciens et patrons ont l’habitude de dénoncer ce qu’ils appellent l’absentéisme des salariés. La réalité est inverse. Une étude de la Dares, le service de statistiques dépendant du ministère du Travail, montre que les salariés se sont rendus à leur travail durant plus d’un jour de maladie sur quatre (27 %). L’organisme baptise donc « présentéisme » le fait d’aller travailler alors qu’on devrait rester à domicile pour cause de maladie.
Le 16 juillet dernier, le groupe Cooperl a été condamné par l’Autorité de la concurrence à payer une amende de plus de 35 millions d’euros, pour entente illicite sur le prix du jambon et autres charcuteries avec d’autres groupes du secteur des abattoirs, de la salaison et de la grande distribution.
L’usine Iveco d’Annonay, en Ardèche, emploie 1 200 à 1 500 travailleurs qui produisent bus et cars. Chaque année, en période de chaleur, les conditions de travail y deviennent insupportables.
À la gare de Lyon-Part-Dieu, la sécurité est assurée par une trentaine d’agents du groupe BSL. Avec des journées de 9, 10, 11 heures voire davantage, ils sont payés au smic, les heures supplémentaires étant rarement payées du fait de l’annualisation du temps de travail.
Le groupe d’origine hollandaise SBM Offshore, spécialisé dans la fourniture de plateformes pétrolières offshore, vient d’annoncer la suppression de 180 postes sur les 1 000 qu’il compte dans ses bureaux à Monaco et d’autres licenciements sont prévus dans le monde.
Le plan imposé par Air France à sa filiale courts et moyens courriers Hop ! prévoit la suppression de la moitié des emplois sur les 2 420 postes en équivalent temps plein.
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163 travailleurs du site toulousain de Derichebourg Aéronautics Services, sur les 1 583 travailleurs que compte le site, vont être licenciés pour avoir refusé de signer le fameux APC (accord de performance et de compétitivité).
Macron a affiché son amour immodéré du rail, soudainement paré de toutes les vertus. Il a ainsi déclaré : « On va redévelopper le fret ferroviaire massivement. On va redévelopper les trains de nuit, là aussi, on va redévelopper les petites lignes de trains parce que tout ça, ça permet de faire des économies et ça permet de réduire nos émissions. » C’était le 14 juillet et non le 1er avril, car on aurait pu croire à un canular.
D’après les chiffres provisoires de l’Insee parus début août, 179 165 postes de travail ont été détruits au deuxième trimestre, et 616 900 emplois ont été supprimés depuis le début de l’année.
Contrairement à une opération chirurgicale, l’hospitalisation pour Covid-19 ne permet pas de bénéficier d’une prise en charge à 100 %. Pour ceux qui n’ont pas de mutuelle, le reste à charge s’élève en moyenne à 1 500 euros.
Avec la crise du Covid-19, le ministère de la Justice était tout fier d’annoncer un taux d’occupation des prisons sous la barre symbolique des 100 %. Mais, dans le détail, la situation est bien moins reluisante.
Deux bavures, parmi bien d’autres, illustrent la difficulté pour les victimes de mettre en cause des policiers auteurs de violences.
Durant les mois de juin et juillet, on a compté 197 décès par noyade. C’est environ cinquante de moins que pour la même période de 2019 sans doute en partie en raison du confinement, mais en augmentation en juillet. Rien que dans les eaux d’Île-de-France, quinze personnes ont trouvé la mort.
L’île de Ré est connue comme lieu de villégiature bourgeois, avec ses résidences cossues des Portes-en-Ré entourées de plages de sable blanc, d’un terrain de golf et d’une réserve naturelle. Mais, parmi les 18 000 habitants de l’île, qui sont dix fois plus l’été, il y a aussi de nombreux travailleurs, qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise.
Plus de 4 000 enseignants contractuels, admissibles après la partie écrite du concours interne de professeur, ont été privés d’oraux pour cause de Covid et recalés sur dossier. La moitié des candidats admissibles ont ainsi été jugés inaptes à être titularisés, alors qu’ils enseignent déjà depuis au moins trois ans, puisque c’est la condition pour passer ce concours.
Alors que dans de nombreuses villes les maires prennent des arrêtés rendant obligatoire le port du masque dans les rues, le ministère de l’Éducation nationale vient de publier en catimini, le 5 août, un nouveau protocole sanitaire dans les écoles, un protocole pour le moins allégé.
Depuis le 10 août, le port du masque est devenu obligatoire dans de nombreuses zones urbaines. Mais l’achat de masques représente un coût non négligeable pour les familles populaires. Ainsi, une famille de quatre personnes devra débourser en moyenne 228 euros par mois, en comptant deux masques à usage unique par jour pour chacun.