La victoire et rien d’autre. Pour s’éviter de plonger un peu plus et une crise, l’ASM doit renouer avec la victoire ce samedi après-midi (coup d’envoi 17 heures) face à la lanterne rouge, Perpignan, au Michelin.
Un fort vent du sud est prévu par Météo France sur l’agglomération clermontoise ce samedi après-midi. Mais c’est un avis de tempête qui serait annoncé si tout autre résultat qu’une victoire ne venait conclure la réception de Perpignan sur le coup des 18 h 45, au coup de sifflet final.
Après la défaite affligeante dans son contenu défensif face Toulouse (32-13) qui faisait suite déjà à un revers consternant à Brive (20-16), qui l’a fait plonger à la 11e place (à huit points de la sixième place mais à six points seulement du barragiste), l'ASM est au bord de la crise de nerfs. Et de la crise sportive tout court.
Le départ surprise de l’entraîneur des trois-quarts Xavier Sadourny, annoncé mardi matin, a été la première conséquence tangible de cette mauvaise période. Le technicien l’a expliqué notamment par un sentiment de lassitude et par le fait que son discours semblait avoir moins d’échos auprès de joueurs. Mais il est probable que Xavier Sadourny ait voulu aussi provoquer un électrochoc au sein du groupe avant la réception de l’USAP.
En d’autres temps, pas si éloignés d’ailleurs, la seule question qui aurait prévalu avant la réception de la lanterne rouge aurait été de savoir si l’ASM allait s’imposer avec ou sans le bonus offensif. Ce samedi matin, même si l’état des forces en présence penche largement du côté auvergnat, on ne peut pas ne pas envisager l’hypothèse d’un nouveau revers au Michelin où Bayonne était venu s’imposer le 5 novembre (20-25).
Les Perpignanais qui viennent de sombrer de nouveau à la dernière place à l’issue de la 14e journée, sont dans une dynamique aussi négative que les Clermontois. Mais les Catalans, contrairement à leurs hôtes, étaient programmés dès le début de saison pour galérer.
« Clermont est dans le dur. On est dans le dur aussi, convient David Marty l’entraîneur des trois-quarts de l’USAP. Mais la différence c’est que nous, on savait que les prochains mois et la saison allaient être difficiles, ajoute de manière assez pertinente le technicien. Eux ne s’étaient pas préparés à ça. Je pense qu’il y a du doute dans les deux équipes. A nous d’être forts mentalement ».
Pour renouer avec la victoire, les Clermontois vont élever le curseur de leur prestation.
« Notre niveau de performance face à Brive et Toulouse n’a pas été pas suffisamment bon. Tout le monde doit avoir conscience de cela et prendre ses responsabilités. Nous devons remettre nos fondamentaux au niveau »
Ses joueurs vont devoir aussi (re)serrer les boulons d’une défense qui a pris l’eau contre Toulouse. Notamment au niveau des lignes arrière.
« Ce n’est pas acceptable, convient aussi le coach de l'ASM. La défense en un contre un, c’est la base du rugby. Le premier changement, nous l’attendons à ce niveau, sur les fondamentaux de notre jeu », ajoutait Jono Gibbes en milieu de semaine. Un entraîneur clermontois lui aussi sous pression et sous tension.
Didier Cros
