Le chorégraphe Hervé Koubi poursuit ses explorations sur les rives de la Méditerannée, entre intime et collectif, conflits et paix. Après Ce que le jour doit à la nuit et Les Nuits barbares ou Les premiers matins du monde donnés respectivement au théâtre de Cusset en 2012 et 2015, la Cie Hervé Koubi a, une nouvelle fois, séduit, ce mardi soir, avec Odyssey.
La performance puissante de la Cie Hervé Koubi, n’a en rien éraflé la beauté, la sensualité, la délicatesse de cette Odyssey inédite et épique. La féminité incarnée par les danseuses, telles des sirènes et par la chanteuse Natacha Atlas résonne avec une immense délicatesse. Des femmes entourées d’un cocon d’hommes. La Méditerranée, symbolisée par ses voiles aériens ou à terre, évoquant tempête et accalmie.
La musique en direct (percussions et violon), le chant, telle une mélopée, scandent les rythmes des corps dans un déploiement harmonieux. Virevoltes, portés, transports, glisses. Quatorze danseurs en permanence sur le plateau, telle une concrétion humaine aux multiples têtes et bras. La gestuelle ne laisse jamais transparaître l’effort.C’est un embarquement infini martelé de houles et de ressacs, où voix, musique et corps s’arrogent toute amplitude. Et atteignent les rivages d’une tranquillité.Merci à la Cie Hervé Koubi pour cette offrande riche d’images, de rêves. Où la vie pulse avec intensité. Chorégraphie, scénographie et lumières s’ajustent avec une telle élégance que les spectateurs saisis, se laissent surprendre par le noir final.Fin du voyage. Et un éveil pas avare d’applaudissements et d’expressions de joie. C’est cela le spectacle vivant !
Fabienne Faurie
Photos Dominique Parat