L'affaire des comptes de campagnes de 2012 débute lorsque la presse révèle des soupçons de surfacturation à l'UMP par son agence Bygmalion, pour la campagne présidentielle du candidat Nicolas Sarkozy. Des fausses factures, pour un montant estimé jusqu'à 17 millions d'euros, émises dans le but de masquer les dépassements de frais de campagne.
Mis en cause dans ses liens d'amitiés avec les dirigeants de Bygmalion, Jean-François Copé a bénéficié d'un non-lieu. Son ancien directeur de cabinet et ex-directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, admet sur BFMTV qu'« il y a eu un dérapage sur le nombre […] d'événements organisés dans le cadre de cette campagne ».
L'ancien président de la République est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale ». Il encourt un an d'emprisonnement et 3750 euros d'amende. Le procès doit avoir lieu en mars 2021 mais il est reporté de quelques mois de l'hospitalisation d'un des avocats atteint du Covid-19. Alors que l'ancien président de la République clame son innocence, Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne en 2012 assure avoir alerté le candidat sur l'emballement des dépenses. Jérôme Lavrilleux ajoute que l'instruction ne s'est pas faite par le parquet national financier mais par un juge indépendant.
Le 30 septembre 2021, Nicolas Sarkozy est déclaré coupable de financement illégal de sa campagne de 2012.