Le canton de Saint-Paul-des-Landes enverra, à coup sûr, de nouveaux représentants au Conseil départemental. Trois binômes s’opposeront au 1er tour : La France insoumise, le PCF qui mène une liste de la gauche et les centristes soutenus par la majorité départementale.
Si le canton le plus occidental du Cantal n’est pas le seul à présenter trois binômes sur la ligne de départ, c’est en revanche le seul à avoir la présence de La France insoumise dans le Cantal. « On est candidats parce qu’on veut représenter nos idées, résume Jean-Louis Schaff, membre du Parti de gauche, chef de file de LFI dans le département et candidat aux côtés de Marie-Thérèse Rolland, Parti de gauche également. On est légitime pour être candidat. Les dernières législatives ont montré qu’on était les leaders de la gauche dans le département. On a retenu ce canton, car on a estimé que c’était celui où on avait le plus de chances. On a vérifié les résultats électoraux sur les trois dernières années. »
Démographie. En 2018, le canton comptait 8.674 habitants contre 8.634 en 2013. La population du canton a donc augmenté de 0,46 % sur ces cinq ans alors que le Cantal a perdu 1,54 % de ses résidents sur la même période.
De quoi être confiant pour l’élection : « On n’a pas peur que le PCF nous siphonne des voix. On a d’ailleurs rencontré les Verts et le PCF. On a des causes communes mais on n’a pas voulu de nous. Ils veulent mettre en avant des personnalités plus que le programme. »
Claude Prat, maire de Glénat, forme le tandem PCF avec Véronique Volpilhac. « On aurait préféré être ensemble mais d’un autre côté, c’était compliqué. À première vue, on peut penser que ce sera facile pour la majorité départementale, ils ont mis la machine en route, on a peut-être quelques craintes, mais on ne s’interdit pas d’être élu. On espère qu’il y aura un second tour et à mon avis, ce sera le cas. » Selon le maire de Glénat, cela dépendra de la participation : « Certains nous disent qu’ils vont voter, d’autres, on sent qu’ils n’y pensent pas trop. Avec la crise du Covid dont on parle beaucoup, c’est compliqué. »
Le centre en arbitre ?Enfin, pour la majorité départementale sortante, Gilles Combelle, maire Divers centre du Rouget-Pers explique ne pas trop s’occuper des autres candidats : « Ce qu’on veut, c’est porter un message de solidarité entre les habitants et entre les territoires. »
Communes. Elles sont au nombre de 22 : Saint-Paul-des-Landes (où se trouve le bureau centralisateur), Arnac, Ayrens, Cayrols, Cros-de-Montvert, Glénat, La Ségalassière, Lacapelle-Viescamp, Laroquebrou, Le Rouget-Pers, Montvert, Nieudan, Omps, Parlan, Rouffiac, Roumégoux, Saint-Étienne-Cantalès, Saint-Gérons, Saint-Santin-Cantalès, Saint-Saury, Saint-Victor, Siran.
Il s’inquiète plutôt de la participation : « Plus que de savoir s’il y aura un second tour, la question qui se pose, c’est la mobilisation. C’est une campagne particulière avec la crise du Covid. Les gens ont envie de se retrouver, ils n’ont pas la tête aux thématiques du Conseil départemental. » Il compte sur un mix entre son expérience d’élu et le côté société civile de sa binôme Valérie Semeteys. « Elle est de Saint-Paul-des-Landes donc représente une autre partie du canton », ajoute-t-il.
Clément Bessoudoux
Résultats en 2015. Il y a six ans, c’est le duo Divers gauche Patricia Benito et Michel Cabanes qui l’avait emporté avec 52,81 % des suffrages au second tour (ils étaient arrivés en tête au premier avec 38,45 % des votes) face à Jean-Paul Bayle et Carine Carballo (Divers droite). Le taux de participation avait atteint 58,68 % au premier tour et 60,75 % au second. C’était plus que la moyenne départementale ou nationale