Pour sauver une classe du RPI d'Audes-Chazemais-Saint-Désiré (Allier), Nadège Vermez, maire de Saint-Désiré, s’était enchaînée ce week-end aux grilles de l’école de sa commune. Ce n'est plus le cas ce dimanche soir, mais elle prévient : le combat n’est pas terminé.
Nadège Vermez, la maire de Saint-Désiré (Allier), s’est désenchaînée des grilles de l’école primaire, ce dimanche 14 mars, sur le coup des 20 heures. Elle aura donc passé deux nuits (samedi et dimanche) et trois jours en comptant le vendredi dans cette position pour le moins inconfortable.
Son objectif était d'interpeler la directrice académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) dans l'Allier, Suzel Prestaux, pour que celle-ci revienne sur la décision de supprimer un poste d'enseignant au rassemblement pédagogique intercommunal (RPI) d'Audes-Chazemais-Saint-Désiré, à la rentrée de septembre.
Une action pour aider à sauver une classe du RPILa position était d'autant plus inconfortable... qu’il a fait plutôt froid et que la pluie était également de la partie ce week-end. « J’espère que ces deux jours en plein-air permettront de sauver notre classe », souligne néanmoins l’élue.
« J’ai pensé à la chanson de Gauvain Sers Les oubliés. C'est un morceau qui résume parfaitement la situation vécue dans de nombreux villages ruraux comme les nôtres. Nous n’avons pas hésité à prendre les problèmes à bras-le-corps. Une école qui ferme, c’est un village qui meurt. »
De très nombreux soutiensDurant le week-end, Nadège Vermez a ainsi reçu de nombreux soutiens des enfants, des parents d’élèves, des élus de la commune et de communes voisines, ou encore d'amis. Tous se sont relayés pour lui tenir compagnie et la soutenir.
« L’action, on ne la ferme pas, prévient-elle. Elle continuera tant que le problème ne sera pas solutionné. Je continue car je suis assez soutenue. Je l’ai vu ce week-end avec toutes les visites que j’ai reçues ». Et l'édile de conclure : « On va continuer le combat, il ne faut pas baisser pavillon ».