Jusqu’à tout récemment, le nom d’Ambroise Croizat, dont on célèbre aujourd’hui les 120 ans de sa naissance, ne suscitait que regards interrogatifs. « Ambroise qui ? » Un patronyme presque oublié, rayé de l’histoire de notre pays. Un million de personnes ont beau s’être pressées à ses funérailles, en février 1951, l’ancien syndicaliste, ministre communiste et cofondateur de la Sécurité sociale, n’a jamais eu droit à la reconnaissance nationale digne de son œuvre. Qu’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas là d’un oubli. Mais bien d’une mise à l’écart politique.